Les deux nouveaux recours déposés mardi par Me Thibaud Millet, demandant l’annulation des arrêtés du conseil du ministres et du haut-commissariat qui ont rendu le port du masque obligatoire, ont été examinés ce jeudi matin par le tribunal administratif.
Me Millet, le Pays et l’Etat, toutes les parties ont été entendues par le juge des référés, qui a mis sa décision en délibéré. Celle-ci ne devrait pas être connue avant vendredi matin.
Pour Me Millet, il était important d’avoir un débat autour du sujet, et notamment devant l’institution judicaire, parce que « aujourd’hui, on n’a pas de débat serein. On a des peurs qui s’affrontent de part et d’autre, pour ou contre le masque, sans véritable réflexion sereine et discussion sereine surtout ».
Pour lui, « on est dans une vraie logique d’élimination du risque de santé avec des mesures qui peuvent être très attentatoires aux libertés. On est vraiment dans un glissement qui mérite un débat démocratique. Pourquoi pas ? On peut se dire demain, on imagine une société où on élimine le risque sanitaire : on interdit l’alcool, on interdit le tabac, on interdit le sucre et on essaie de lutter vraiment contre l’obésité et le diabète en Polynésie où rien n’est fait aujourd’hui. Pourquoi pas… Mais je pense qu’il faut avoir de la cohérence. Et quand on sait qu’il y a 1,2 million de personnes qui meurent du tabagisme passif dans le monde, il faut peut-être s’interroger sur le tabac. Là c’est un risque qu’on peut maîtriser. Le covid, les virus, je pense que ça va être difficile de les maîtriser. Je pense qu’il y a des risques aujourd’hui qui sont maîtrisables et je m’interroge sur l’incohérence à vouloir maîtriser ce qui ne l’est pas et à ne rien faire pour tenter de contrôler ce qui pourrait l’être. »