Le président de THC dit être visé par une enquête pour « exercice illégal de la médecine »

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Karl Anihia, le président de Tahiti Herb Culture, a publié une vidéo sur la page Facebook de l’association, il y a 2 jours, dans laquelle il explique avoir été placé en garde à vue la semaine dernière. Il dit être poursuivi pour offre de stupéfiants, mais aussi « exercice illégal de la médecine et de la pharmacie ». « Aujourd’hui, j’arrête », annonce-t-il.

Publié le 15/12/2024 à 10:26 - Mise à jour le 15/12/2024 à 10:43

Karl Anihia, le président de Tahiti Herb Culture, a publié une vidéo sur la page Facebook de l’association, il y a 2 jours, dans laquelle il explique avoir été placé en garde à vue la semaine dernière. Il dit être poursuivi pour offre de stupéfiants, mais aussi « exercice illégal de la médecine et de la pharmacie ». « Aujourd’hui, j’arrête », annonce-t-il.

Dans cette vidéo de près de 30 minutes, Karl Anihia, remonté, revient sur ses nouveaux déboires judiciaires. Le président de THC, association qui se présente comme une « officine de cannabis thérapeutique », dit avoir été placé en garde à vue durant 4 jours par les gendarmes, la semaine dernière.

« C’est une enquête qui a commencé apparemment en octobre 2023. Ils m’ont mis sur écoute. Ils m’ont suivi durant mes directs pendants 6 mois et, aujourd’hui, j’ai 10 chefs d’accusation », détaille-t-il.

Karl Anihia dit être poursuivi par la justice pour transport, usage, cession et offre de stupéfiants, mais aussi pour « exercice illégal de la médecine et de la pharmacie ».

« L’enquête s’est focalisée sur le nombre d’huiles que j’ai pu produire depuis 2012 (…), le nombre d’huiles que j’ai pu vendre, que j’ai pu donner (…) Ils m’ont demandé de donner les noms des personnes qui travaillent dans les institutions de l’État (…), des personnes qui m’ont acheté de l’huile (…) Si jamais on vous appelle, dites ce que vous voulez. Je ne vous ai pas vendu de la drogue (…) C’est de l’huile pour soulager les personnes (…) Il n’y a pas de trafic. Il n’y a pas de millions », affirme encore le président de THC.

Celui-ci prétend dans la foulée que ses déboires sont dus à « Moetai et son gouvernement », mais aussi à « l’ancien gouvernement et tous les politiques » : « Avec le projet de loi, il avait dit qu’il y aurait un médicament à la fin de ce mois, mais il n’y a rien (…) Je suis l’homme à abattre ».

L’intéressé se plaint également des perquisitions, « dignes d’un trafiquant d’ice », menées par les enquêteurs, notamment au domicile de son employeur. « Du coup, je me retrouve sans emploi », souffle-t-il.

« J’assume ce que j’ai fait », poursuit le président de THC qui ajoute néanmoins stopper ses activités : « Aujourd’hui, je m’arrête. Il n’y a plus d’huile (…) Je ne suis plus joignable (…) Je vais attendre que cette enquête se passe ».

« Ça va être difficile pour moi de trouver un emploi, mais je suis toujours preneur pour essayer de me sortir de la situation que je vis aujourd’hui », conclut-il.

Ces dernières années, le président de THC a comparu devant les tribunaux pour avoir planté un pied de paka devant l’Assemblée. Faits pour lesquels il avait été relaxé en appel, en 2021. Ses avocats avaient plaidé à l’audience un acte militant.

Contacté par TNTV, l’un des conseils, Me Thibaud Millet, n’a pas souhaité s’exprimer à ce stade.

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