L’affaire avait fait du bruit du côté de la Presqu’Île, alors que les Jeux n’avaient pas encore été confirmés au fenua. Le 1er décembre dernier, le pré-test de la barge pour installer les fondations de la tour des juges à Teahupoo virait au fiasco, l’embarcation endommageant plusieurs formations coralliennes. S’en était suivi un tollé largement relayé sur les réseaux sociaux, puis la suspension des travaux sur site. Le parquet de Papeete avait alors ouvert une enquête, confiée à l’Office centrale de lutte contre les atteintes à l’environnement et à la santé publique (Oclaesp).
Celle-ci a finalement été classée sans suite, a annoncé ce matin la procureur de la République Solène Belaouar, faute de pouvoir établir une infraction caractérisée à la réglementation de l’espace naturel protégé.
« Au regard de l’émoi important qui avait été causé par les faits et leur médiatisation, il était important de tirer au clair les circonstances dans lesquelles ces coraux avaient été dégrafés, et rechercher si une infraction pénale avait été commise à cette occasion. Plusieurs auditions ont été menées, beaucoup de documentation a été réunie » , a-t-elle commenté.
« Il n’est pas démontré que la barge a traversé une aire maritime protégée, ni que des espèces protégées par le code de l’environnement avaient été dégradés, notamment les coraux noirs qui sont spécifiquement visés » , a-t-elle précisé.
Le choix d’une tour aux dimensions plus modestes, et de figures incontestées du surf pour superviser les travaux, semble en tout cas avoir fonctionné. Le montage de la tour devrait débuter le 11 mars, pour une livraison le 13 mai.