Les juges du siège estiment que les divisions du parquet « rendent impossible un fonctionnement normal » du tribunal

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Les juges du siège du tribunal de première instance ont déposé le 15 novembre une motion, dont TNTV a pris connaissance ce jeudi. Ils dénoncent le « fonctionnement dégradé » du parquet.

Publié le 21/11/2024 à 11:17 - Mise à jour le 21/11/2024 à 17:06

Les juges du siège du tribunal de première instance ont déposé le 15 novembre une motion, dont TNTV a pris connaissance ce jeudi. Ils dénoncent le « fonctionnement dégradé » du parquet.

L’assemblée générale des magistrats du siège rappelle qu’un troisième contrôle de fonctionnement de la juridiction, centré sur le parquet et le parquet général, a eu lieu en juin dernier. Ils s’étonnent de n’avoir eu aucun retour de ce contrôle, malgré le dépôt du rapport, et qu’aucune mesure concrète n’ait été prise.

Ces magistrats assurent que « le fonctionnement du parquet du tribunal de première instance s’est encore dégradé » avec « 50% de ses effectifs actuellement en arrêt de travail ».

Ils estiment que ces difficultés rendent « impossible le fonctionnement normal de notre institution ».

Ils « s’inquiètent pour l’exercice de leur mission et pour le justiciable, ainsi que des risques psycho-sociaux ».

« Il n’y aura aucun dysfonctionnement au tribunal, le parquet sera représenté à toutes les réunions et audiences et il fonctionne normalement » a au contraire assuré Jacques Louvier, un membre du parquet général nommé pour assurer l’intérim du procureur de la République le temps de son arrêt maladie. Il a précisé que « la motion sera évoquée lors d’une assemblée générale entre le parquet et le siège ».

Deux clans s’opposent au sein du parquet local. Début octobre, une « motion de défiance » contre la procureure de la République Solène Belaouar avait recueilli quatre voix sur huit, sur fond de tensions syndicales et humaines antérieures à son arrivée.

Deux rapports du Conseil Supérieur de la Magistrature, en octobre 2022 et avril 2024, soulignaient des « tensions importantes entre les magistrats du parquet et les magistrats du siège », « des souffrances et un malaise global au sein des personnels ».

Ils évoquaient aussi « des questions d’ordre déontologique posées par certains positionnements du procureur général et du procureur de la République », qui ont tous deux changé de poste : le premier en métropole, le second au parquet général.

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