Depuis plusieurs mois, Joinville Pomare a installé ses quartiers sur une vaste parcelle viabilisée à Miri. Une terre où il a entamé la construction de sa « résidence royale », selon ses termes.
La tête couronnée revendique depuis de longues années la propriété de ces parcelles qui font l’objet d’une âpre bataille judiciaire avec les SCI Delano qui les commercialise. Un litige qui n’a toujours pas été définitivement tranché par la justice.
Pour Joinville Pomare et son avocat, les choses sont pourtant claires. Rien, juridiquement, ne peut justifier son expulsion des lieux : « On ne peut pas aujourd’hui demander l’expulsion de monsieur Pomare sans d’abord justifier qu’on est bien propriétaire légitime, estime Me Me James Lau, avocat de Joinville Pomare. Je rappelle simplement que toutes les décisions rendues jusqu’à présent considèrent que les sociétés Delano n’ont pas de titre de propriété. Ils n’ont même pas prescrit, ce qui est quand même, grave et ils se permettent de vendre en sachant qu’ils n’ont pas de titre et qu’ils ne sont pas propriétaires. »
« Moi, ça fait 50 millions d’années que je suis là. Lui, ça fait deux jours«
Joinville Pomare.
« Cette société, Barbion et TB Promotion, profitent du vide juridique, pour vendre toutes les terres, déclare Joinville Pomare. Elles demandent mon expulsion par rapport à un titre dans les nuages. Moi, ça fait 50 millions d’années que je suis là. Lui, ça fait deux jours. »
La partie adverse estime, elle, être dans son bon droit en exigeant le départ de l’intéressé, comme l’explique Me Marie Eftimie-Spitz, avocate des SCI Delano : « Depuis 1936 il y a des titres de propriété. Le bornage a été fait en 1947 par 6 agents pendant 6 jours. Tous les voisins étaient là. Il n’y avait déjà pas de doute à cette époque là. »
« Tout le monde a peur de monsieur Pomare«
Me Marie Eftimie-Spitz, avocate des SCI Delano
Selon l’avocate, la présence de Joinville Pomare freine l’avancée des travaux du lotissement : « Les entreprises ont fuit, elles ont peur. Tout le monde a peur de monsieur Pomare. Personne ne l’approche parce qu’il est capable aussi de quelques violences donc tout le monde a peur. Il fait attention à ne frapper personne mais tout le monde a peur d’être frappé. »
Pour ce qui est de cette demande d’expulsion, le juge des référés rendra sa décision le 21 juillet. Quant au fond du dossier, il est toujours à l’étude devant la cour d’appel.