Le couple est arrivé en octobre à Tahiti depuis les Tuamotu où il réside habituellement. Depuis deux ans, l’homme était parvenu à surmonter son addiction à l’alcool, s’interdisant de boire. Mais pour la soirée du Nouvel An, il est retourné à ses vieux démons.
Au petit jour, le 1ᵉʳ janvier, alors qu’il était totalement ivre, il s’est mis à chercher son téléphone portable et a apostrophé sa compagne pour qu’elle l’aide à le trouver. Mais celle-ci, qui souhaitait aller dormir, n’a pas obtempéré. Son conjoint lui a alors porté un coup de poing au visage. Et quelques minutes plus tard, un coup de pied dans le ventre, bien que la jeune femme soit enceinte de 3 mois.
L’homme affirme ne se souvenir de rien. « Si elle le dit, c’est que c’est vrai », a-t-il déclaré depuis le box des prévenus. Selon son avocate, il a d’ailleurs insisté pour que sa compagne dépose plainte, alors que celle-ci rechignait à le faire. « Il est conscient du traumatisme qu’il a pu occasionner à l’enfant à naître », a-t-elle ajouté.
Selon la victime, c’est la première fois que son conjoint s’en prenait physiquement à elle. « On a fait une échographie le 1ᵉʳ janvier et ils ont dit que tout va bien », a-t-elle indiqué, ajoutant vouloir rester en couple avec lui.
« Ce jeune père de famille a perdu ses repères. Il traumatise sa compagne, sa fille et son enfant à naître qui est aux premières loges pour ressentir les violences conjugales, puisqu’il a dû ressentir le coup de pied paternel », a tonné le procureur.
Au regard du casier judiciaire du jeune homme, vierge de toute condamnation pour violences, le magistrat a requis une peine de six mois de prison avec sursis, ainsi qu’une obligation de soins pour ses penchants pour l’alcool. Des réquisitions suivies à la lettre par le tribunal correctionnel.