Prison ferme pour les deux persécuteurs d’une personne handicapée

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Deux prévenus originaires de Faa'a ont été jugés ce mardi par le tribunal correctionnel pour s'être livrés à des violences avec usage d’une arme et agression sexuelle sur une personne handicapée. Ils ont été condamnés à cinq et trois ans de prison.

Publié le 05/03/2025 à 10:40 - Mise à jour le 05/03/2025 à 10:50

Deux prévenus originaires de Faa'a ont été jugés ce mardi par le tribunal correctionnel pour s'être livrés à des violences avec usage d’une arme et agression sexuelle sur une personne handicapée. Ils ont été condamnés à cinq et trois ans de prison.

C’est la tête abaissée par la honte que deux jeunes hommes, caïds de leur quartier de Faa’a, ont été jugés par le tribunal correctionnel, ce mardi. La raison de leur comparution : des actes de violence réguliers sur un homme handicapé, qui n’a jamais déposé plainte par peur de représailles.

Ils seront rattrapés par leur cruauté en 2018, lorsque l’un des deux prévenus est arrêté pour trafic d’ice. Les gendarmes découvrent sur son téléphone portable une vidéo montrant le viol de la même victime avec le manche d’une pelle. Une autre vidéo montre le second prévenu en train de tirer avec une carabine à plomb sur sa jambe. Des faits pour lesquels ils ont été condamnés à trois et cinq ans de prison.

Durant l’enquête, les deux prévenus n’ont montré aucune empathie pour la victime. Le meneur du duo a demandé pardon à la victime et a présenté ses excuses à sa famille. « La personne qui se tient devant vous n’est plus la même que celle qui a commis ces actes » , a-t-il conclu.

« On ne peut en tout cas que se réjouir, a déclaré Me Stanley Cross, avocat de la victime, à l’issue de l’audience. Puis c’est un message aussi qui est donné par la justice à ce quartier où ils vivent pour leur dire, il y a une justice qui existe ici. Vous pensez peut-être que vous êtes au-dessus des lois, mais il y a une justice qui est là et cette famille est aujourd’hui sous la protection de la justice, et j’ose espérer qu’à la suite de cette décision qui a été rendue, cette famille que je défends, cette victime que je défends, ne fasse pas l’objet de représailles, que l’on comprenne que ce qui s’est passé c’est absolument inadmissible et indigne de Maohi comme nous » .

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