À nouveau aujourd’hui, le président du tribunal Nicolas Leger a soumis les prévenus appelés à la barre à un feu nourri de questions. Des hommes gravitant dans l’entourage de Nikis Calmajis. Ce trentenaire longiligne est dépeint par l’accusation comme un dealer de Tahiti qui se serait fourni en ice auprès du duo Alfonsi/Danielson. Ce que l’intéressé, ex-steward d’Air Tahiti Nui, dément. Il assure n’être qu’un simple consommateur.
Mais sa version est mise à mal par des écoutes téléphoniques et des témoignages, dont celui de Niuhi Marere. Cet ancien surfeur de la sélection tahitienne a raconté s’être risqué à jouer les mules pour le compte de Nikis Calmajis.
En janvier 2018, il dit s’être rendu au Mexique pour acheter à Tamatoa Alfonsi environ 200 grammes d’ice. Mais une fois de retour aux États-Unis, pris de panique, il refuse d’embarquer avec la drogue pour regagner Tahiti. Son arrestation quelques mois plus tard sera un électrochoc : « Cette affaire m’a libéré des chaînes de cette drogue. Cela m’a montré que cela menait à rien. (…) Je pense à mon enfant et je n’aimerai pas qu’il vive un quart de ce que j’ai vécu dans ce monde de la drogue, toutes les galères, tous les mensonges que tu dois faire, toutes les trahisons que tu dois faire. (…) Maintenant, cela fait 2 ans que je n’en prends plus et je n’ai jamais été aussi bien dans ma vie, je n’ai jamais été aussi heureux, et je n’ai jamais vu aussi claires les choses. Si je dois aller en prison, c’est dans les mains de Dieu, arrivera ce qui arrivera ».
Les débats se poursuivent jeudi au palais de justice de Papeete.