Ladite information judiciaire « vise le délit de provocation publique à la discrimination en raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion par une personne chargée de mission de service public », indique Solène Belaouar dans un communiqué.
Dans celui-ci, la procureure évoque des « propos tenus par plusieurs représentants » sans les nommer. Le leader du Tavini, Oscar Temaru, pourrait lui aussi être visé par l’enquête. Il avait déclaré avoir « peur du changement démographique » et évoqué une « invasion » lors d’une conférence publique.
Au mois d’octobre, lors d’une intervention dans l’hémicycle à Tarahoi, Mitema Tapati avait, lui, déclaré en reo Tahiti que la Polynésie avait « considérablement blanchi». Interrogé sur ces propos par Tahiti Infos, le ministre de l’Education Ronny Teriipaia avait considéré qu’ils n’étaient pas racistes. « En France, on dit bien qu’il y a l’invasion de toutes les communautés arabes. C’est exactement pareil», avait-il ajouté.
Le délit de provocation publique à la discrimination est passible de 3 ans d’emprisonnement et d’une amende de près de 9 millions de francs. « Les investigations vont désormais se dérouler sous la direction d’un juge d’instruction », indique encore la procureure de la République.