Réveillons de Noël sur fond de violence et d’alcool

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Deux hommes ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Papeete, ce jeudi, pour des faits de violences conjugales à l'issue d'un réveillon de Noël trop arrosé. L'un a été condamné à un an de prison ferme, l'autre à 18 mois.

Publié le 26/12/2024 à 17:20 - Mise à jour le 27/12/2024 à 8:28

Deux hommes ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Papeete, ce jeudi, pour des faits de violences conjugales à l'issue d'un réveillon de Noël trop arrosé. L'un a été condamné à un an de prison ferme, l'autre à 18 mois.

Des peines de prison en guise de cadeau de fin d’année. Ce jeudi, deux hommes ont été jugés pour des faits de violences conjugales lors du réveillon de Noël. Outre leur âge proche, les deux prévenus présentent des profils similaires : des casiers judiciaires faisant mention de violences conjugales, une reconnaissance des faits et un certain penchant pour l’alcool.

Le premier, habitant Teva i Uta de 40 ans, se met à boire au moment des préparatifs du repas de famille. Bien qu’il ait arrêté de boire depuis un an, il enchaîne une dizaine d’obus de Hinano, soit 5 litres de bière. Le volume de la musique dérange sa compagne, qui le lui fait savoir. Mais elle ne récolte que des insultes et des menaces. Lorsque la situation dégénère et qu’elle s’enfuit de la maison, il la pourchasse dehors, la rattrape et lui assène un coup de poing dans l’œil, la laissant étendue dans la boue. C’est son fils de 11 ans, en pleurs, qui vient récupérer sa mère encore sonnée au sol.

En garde à vue, les gendarmes contrôlent le taux d’alcoolémie de l’homme : 0,74 mg par litre d’air expiré. « Je ne sais plus. Je me souviens juste que les gendarmes m’ont conduit à l’hoîtal. Je me souviens que j’étais couvert de boue, j’ai dû tomber » , déclare-t-il. Une audition « laconique » , résume le président du tribunal.

In vino veritas

« Ce ne sont pas des choses qu’un enfant devrait voir. C’est lamentable » , lance la procureure Monique Rouzeau. On dit in vino veritas : c’est exactement le cas » , suggère-t-elle face au mis en cause, condamné cinq fois pour violences conjugales. « Il avait fait des efforts pour s’arrêter. C’est dommage, c’est malheureux, déplore son conseil Me Hayoun, pour qui la prison laisserait toutefois la victime – sans emploi – et son fils « démunis de tout » .

« Je regrette que mon fils ait vu ça. J’ai assez esquinté mon image comme ça. J’assumerai » , a déclaré l’homme, finalement condamné à un an de prison ferme avec mandat de dépôt, et à 60 000 francs de dédommagement à la victime au titre du préjudice moral.

La seconde affaire concerne un homme de 37 ans, originaire de Papara. Comme celui à côté de lui, il a déjà été condamné pour des faits similaires. Comme lui, il reconnaît avoir frappé sa compagne. Lui aussi a bu une dizaine de bouteilles de bière le soir du réveillon de Noël. « On était tous bourrés » , se défend-il.

Sans que les motifs soient clairs, il met une claque à sa compagne, avant de la faire tomber par terre en lui tirant les cheveux. Les appels à l’aide de celle-ci rameutent le beau-frère, déclenchant une bagarre. En sortant, le prévenu casse une vitre de voiture, le portail de la propriété, et jette des cailloux sur la maison. Lorsqu’il revient en découdre avec son beau-frère, ce dernier refuse de se battre. Il se retrouve face à sa compagne, et lui donne un coup de poing dans le nez.

Les gendarmes le retrouvent sur la plage à quelques centaines de mètres. Ils le placent en garde à vue à 5h du matin. Il explique ne plus savoir pourquoi il s’est disputé avec sa compagne, du fait de l’alcool.

Sous le coup du sursis dans le cadre d’une précédente affaire, il a été condamné à dix-huit mois de prison ferme, avec mandat de dépôt.

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