Aujourd’hui, selon son président Heinui Lecaill, le budget annuel de près de 40 millions est financé à 50% par la commune, et à 50% par la publicité.
« 100 millions, on ne les a pas, que les choses soient claires, on ne les a pas : ça veut dire tout simplement que la Justice, et je ne vais citer personne, veut fermer la radio et en même temps avoir la tête d’Oscar Temaru » estime Aldo Raveino. « On a le sentiment que c’est vraiment pour nous couler » confirme Heinui Lecaill.
Âgée de 35 ans, Radio Tefana revendique 35 000 auditeurs quotidiens et revendique son pluralisme.
« Nous sommes la première radio d’après tous les sondages, depuis des années. Fermer Radio Tefana dans le cadre de cette affaire-là équivaut à dire qu’on va priver les Polynésiens d’une liberté d’information, d’une liberté idéologique, mais aussi d’une liberté d’être maohi aujourd’hui… et priver 11 familles de leurs revenus » poursuit Aldo Raveino.
« C’est inquiétant pour la Polynésie tout entière dans le cadre d’une République française où la démocratie est mise en avant ; mais aujourd’hui on constate tout le contraire : les preuves sont dans le jugement, c’est vraiment un procès politique »
Te reo o Tefana a exprimé son soutien à Oscar Temaru dans la grève de la faim qu’il a entamée lundi.