MAJ – 21/06 : En réaction à cet article, Hervé Leroy a souhaité exercer son droit de réponse, ce mercredi. Franck Johannès, dit-il, s’est « trompé d’adresse électronique » .
« Le procureur de la République que je suis n’est pas un menteur » , a-t-il tenu à rappeler.
Vidéo complète en pied de l’article.
Installé en qualité de procureur de la République près le tribunal de première instance de Papeete le 9 septembre 2016, Hervé Leroy arrive au terme des 7 années de sa délégation et s’apprête à réintégrer le parquet général. Une fonction qu’il a exercée sur fond de tensions entre les magistrats du parquet et ceux du siège, comme l’a révélé un article du monde paru le 3 janvier dernier.
Son auteur Franck Johannès évoquait notamment la relation très fraîche entre le procureur général Thomas Pison et un juge d’instruction, muté d’office le 12 octobre 2022. Un cas non isolé qui aurait, entres autres, conduit à l’envoi de « trois missions successives d’inspection » de la Chancellerie en moins de deux ans au fenua.
Lire – Ambiance délétère entre magistrats au palais de justice de Papeete
Invité à s’exprimer à ce sujet lors de notre journal télévisé vendredi dernier, Hervé Leroy a pour sa part évoqué des différences « d’affinités » dans « toute communauté de travail » . « Quand il y a des désaccords, mais portant sur des décisions juridictionnelles, le Parquet, le procureur de la République, exerce les voies de recours » , a-il ajouté.
Le futur ex-procureur de la République est ensuite revenu précisément sur les articles du quotidien : « Je pense que le journaliste métropolitain auquel vous (TNTV) faites allusion n’a pas eu peut-être toutes les informations. En tout cas, il ne s’est jamais adressé à moi. Je sais qu’il a écrit beaucoup d’articles de janvier jusqu’à récemment sur ma personne. Je ne l’ai jamais eu au téléphone. Il ne m’a jamais sollicité pour avoir un contradictoire » .
Une affirmation démentie par Franck Johannès auprès de notre rédaction, ce dernier joignant en copie deux mails envoyés les 13 et 19 décembre à MM. Thomas Pison et Hervé Leroy dans le cadre de la préparation de son article.
« Il semble que vous ayez des difficultés d’accès à votre messagerie, j’espère que votre nouveau poste au parquet général vous permettra de les résoudre (…) heureusement, monsieur le Procureur Général (Thomas Pison, ndlr) a bien reçu les siens et eu l’amabilité d’y répondre » , précise le journaliste.