Bientôt l’épilogue dans l’affaire TRE Transports ? Après une période de grève qui avait affecté l’entreprise du 16 décembre au 16 janvier, le tribunal du travail a ordonné le 17 janvier le transfert des contrats de travail de l’ancienne entreprise, Tehihira & Fils, vers la nouvelle, TRE Transports. Un transfert que le juge a estimé valable à compter du 14 novembre, donnant raison aux grévistes qui réclamaient la prise en compte de leur ancienneté et de leur niveau de rémunération, absents des nouveaux contrats proposés par TRE.
À la demande de TRE Transports, le tribunal civil avait examiné lundi la licéité de la grève. La décision est en délibéré jusqu’au 6 février. La grève étant levée, le juge a toutefois prévenu que tout recours serait sans objet.
Une partie des 17 employés a repris le travail, sous les conditions de l’employeur. 4 autres ont refusé et n’ont pas été autorisés à regagner leur poste par l’entreprise. Ils ont affiché leur mécontentement, mercredi, devant l’huilerie de Tahiti, principal client de TRE Transports.
« La plaisanterie n’a que trop duré »
Pour Me Robin Quinquis, représentant les employés, « la plaisanterie n’a que trop duré« . Le juge des référés a ainsi été saisi avant hier pour qu’une astreinte d’1 million Fcfp par jour de retard à compter de la décision à venir soit prononcée à l’encontre de la direction de l’entreprise.
« L’objet, c’est d’assurer l’exécution d’une décision de justice« , poursuit-il. La procédure semble porter ses fruits puisque TRE Transports a continué la réintégration des employés ce jeudi matin.
Quant aux salariés ayant repris avant les autres, « il y aura soit des avenants pour réévaluer les salaires et reprendre l’ancienneté, soit l’employeur paiera les salaires et établira les fiches de paie sur la base du jugement du tribunal du travail« , conclut Me Quinquis.
L’audience aura lieu lundi prochain.