Trois ans de prison avec sursis requis contre le père Sergio

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La procureure de la République a requis une peine de 3 ans de prison avec sursis à l’encontre du père Sergio Tefau, jugé, ce mardi, pour agression sexuelle supposée sur deux hommes, mineurs au moment des faits. Des accusations que l’ancien prêtre de la paroisse Sainte-Thérèse a nié tout au long de son procès devant le tribunal correctionnel de Papeete. Le délibéré sera rendu le 17 octobre.

Publié le 03/10/2023 à 15:09 - Mise à jour le 03/10/2023 à 15:11

La procureure de la République a requis une peine de 3 ans de prison avec sursis à l’encontre du père Sergio Tefau, jugé, ce mardi, pour agression sexuelle supposée sur deux hommes, mineurs au moment des faits. Des accusations que l’ancien prêtre de la paroisse Sainte-Thérèse a nié tout au long de son procès devant le tribunal correctionnel de Papeete. Le délibéré sera rendu le 17 octobre.

L’ecclésiastique est accusé d’avoir incité ces deux adolescents à l’époque, en 2017, à consommer de l’alcool et à leur avoir fait visionner des films pornographiques avant de les agresser sexuellement.

Des faits présumés, que cet homme de 47 aujourd’hui a en très grande partie nié tout au long des débats. Il a expliqué avoir effectivement laissé l’un des jeunes s’alcooliser, regrettant de ne pas l’avoir « mis en garde ». Mais il a contesté les agressions sexuelles et le visionnage de films pour adulte.

« C’est le procès de la parole du père Sergio Tefau contre la parole de 2 jeunes », a martelé son avocat, Me Sylvain Fromaigeat.

Les deux plaignants, justement, ont, eux, réaffirmé leurs accusations à la barre. Un expert psychologue a, lui, conclu que le prévenu était attiré par les jeunes hommes pubères.

« Monsieur Tefau ment »

La procureure de la République

« Monsieur Tefau ment (…) C’est quelqu’un qui dissimule les choses. Je le considère comme malhonnête », a lancé, dans ses réquisitions, la procureure de la République. La magistrate a réclamé à son encontre une peine de trois années de prison, entièrement assorties du sursis.

« Les faits ont eu du mal à être dévoilés et à être démontrés. Aujourd’hui, on y arrive », s’est pour sa part félicité l’avocat des deux plaignants, Me Gilles Jourdainne. « J’espère que pour mes clients, ce sera une phase de soulagement, que leur statut de victimes soit enfin reconnu et qu’ils puissent passer à autre chose », a ajouté l’avocat.

Le tribunal rendra sa décision le 17 octobre. Depuis la révélation des faits présumés, l’ecclésiastique a été suspendu de ses fonctions par le diocèse.

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