Leur histoire d’amour s’est achevée tragiquement le 26 septembre dernier…par un coup de couteau. Ce jour-là, le jeune couple s’est disputé pour une raison futile.
La prévenue, qui s’en prenait régulièrement à son compagnon, de ses propres aveux, s’est mise à le cogner avec un manche à balais. L’autre est parvenu en s’en saisir pour la frapper en retour à la cuisse.
Folle de rage, la jeune femme s’est alors emparée d’un couteau. Qu’elle a planté dans la cuisse de son conjoint. Bilan des courses : une profonde plaie de 5 centimètres et des lambeaux de chair. Une blessure, toujours pas cicatrisée, qui a valu 15 jours d’incapacité de travail au jeune homme.
Enceinte de 6 mois, la prévenue a juré, ce mardi, ne pas “avoir fait exprès”. Mais à la barre, comme durant sa garde a vue, elle s’est dépeinte en véritable tyran domestique.
“J’aime bien faire ma grande dame. Il est soumis à moi (…) Je le tape de temps en temps. Je le gifle. Lui n’a jamais levé la main sur moi”, avait-elle déclaré sans ciller aux enquêteurs. “C’est vrai. Quand je lui dis de faire quelque chose, il est obligé de le faire”, a-t-elle acquiescé à l’audience.
“Vous êtes toujours violente avec votre compagnon ?”, l’a interrogée le président, interloqué. “Avec lui, oui. Pas les autres. Je suis en train de reproduire mon passé. J’étais une fille battue”, a répondu la mère de famille.
“J’ai l’impression qu’on a affaire à une jeune femme complètement perdue (…) Elle a subi des violences de ses anciens compagnons et peut être aussi de sa famille”, a fait valoir son avocate.
Pour elle, si la prévenue s’est saisie du couteau, c’était parce qu’elle “ne se sentait pas en sécurité”, un “sentiment de crainte” ayant abouti à un “geste incontrôlable”.
Son conjoint était également poursuivi pour violences. Mais il n’a fait “que répliquer”, selon l’avocate de celui-ci. “Il l’a à peine touchée (…) Lui, il a subi la situation. Heureusement qu’il a décidé de se séparer de madame”, a estimé le conseil.
Pour son geste, la jeune femme a été condamnée à un an de prison avec sursis. Elle devra également suivre des soins psychologiques, trouver un travail et dédommager sa victime. Son compagnon a quant à lui écopé d’une simple amende de 30 000 francs avec sursis.
Quant à leur enfant à naître, aucune décision n’est encore prise. “Je ne peux pas répondre à cette question”, a soufflé la mère. “Ce sera à elle de voir”, a estimé le père qui souhaite s’engager dans l’Armée.