Un SDF condamné pour tentative d’agression sexuelle sur une jeune prostituée

Publié le

Un homme de 33 ans, sans domicile fixe, a été condamné, ce jeudi en comparution immédiate, à 5 années de détention, dont 3 ans ferme, pour une tentative d’agression sexuelle sur une jeune prostituée. Il lui avait assuré qu’il disposait d’argent pour payer la prestation, mais lorsque la victime s’est rendu compte que ce n’était pas le cas, il s’est jeté sur elle pour essayer de lui imposer un rapport.

Publié le 04/04/2024 à 16:59 - Mise à jour le 04/04/2024 à 17:17

Un homme de 33 ans, sans domicile fixe, a été condamné, ce jeudi en comparution immédiate, à 5 années de détention, dont 3 ans ferme, pour une tentative d’agression sexuelle sur une jeune prostituée. Il lui avait assuré qu’il disposait d’argent pour payer la prestation, mais lorsque la victime s’est rendu compte que ce n’était pas le cas, il s’est jeté sur elle pour essayer de lui imposer un rapport.

Les faits s’étaient déroulés le 17 février, vers 3 heures du matin, dans les rues de Papeete. Le trentenaire errait dans la capitale lorsqu’il a croisé la route de cette jeune prostituée âgée de 20 ans. Il l’a abordée en lui assurant qu’il avait de l’argent pour payer la passe. Ce qui n’était pas le cas.

Lorsque la jeune femme s’en est rendu compte, et qu’elle s’apprêtait à tourner les talons, il s’est brusquement jeté sur elle, l’a étranglée, selon ses dires, et a tenté de la déshabiller de force tout en lui portant des coups. La victime est heureusement parvenue à le mettre en fuite avant qu’il n’arrive à ses fins. Et une patrouille de police qui effectuait une ronde a interpellé l’agresseur quelques minutes plus tard.

A la barre, ce jeudi, celui-ci a juré qu’il n’avait pas malmené la jeune femme, dans un discours très décousu et dit d’une voix pâteuse en raison des médicaments qui lui sont administrés. La psychiatre chargée de dresser son profil pour le procès a pourtant conclu qu’il n’était pas un “malade mental”, mais qu’il présentait une “intelligence normale limitée” et des “troubles de la personnalité antisociale”.

Un diagnostic médical qui a fait bondir l’avocat du mis en cause. “Il a été interné en 2014. D’après lui parce qu’il entendait des voix. Ce sont les symptômes de la schizophrénie. Il est atteint d’un trouble du comportement évident. Il m’a demandé à deux reprises si le jugement était fini. Très sincèrement, il ne comprend rien (…) Il n’a pas manifesté de regrets parce que c’est un malade”, a lancé la robe noire, laissant entendre que la place de son client n’était pas derrière les barreaux, mais au sein d’un institut médical adapté.  

16 condamnations au casier

La prison, l’homme la connait pourtant bien. Il se trouvait en état de récidive pour avoir été condamné à une peine de 5 ans ferme en 2017, déjà pour une agression sexuelle. Et son casier judicaire porte trace de 15 autres condamnations.

La victime a, elle, témoigné avoir été “traumatisée” par cette violente agression qui la conduit à ne plus faire commerce de son corps. “Aujourd’hui, je reste chez moi. Je ne travaille pas”, a indiqué la jeune femme au parcours de vie chaotique, placée en foyer durant son enfance après avoir été violée par l’un de ses oncles.

L’homme qui s’en est pris à elle le 17 février a finalement écopé d’une peine de 5 ans de prison, dont 3 ferme, et a été écroué à Tatutu dans la foulée. Le tribunal lui a aussi fait obligation de suivre des soins et de verser 100 000 francs de dommages et intérêts à la jeune femme.

L’annonce de ce retour en cellule n’a pas semblé poser un problème à l’intéressé, agité et sourire aux lèvres, sous les yeux attentifs des deux gendarmes qui l’escortaient, pendant que les juges délibéraient.

Dernières news