Un sexagénaire condamné pour sextos à une mineure

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Un homme de 62 ans a été reconnu coupable, ce jeudi, de corruption de mineure via des échanges à connotation sexuelle sur les réseaux sociaux. Il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis.

Publié le 19/01/2024 à 9:56 - Mise à jour le 19/01/2024 à 9:56

Un homme de 62 ans a été reconnu coupable, ce jeudi, de corruption de mineure via des échanges à connotation sexuelle sur les réseaux sociaux. Il a été condamné à 6 mois de prison avec sursis.

Des dizaines de messages pornographiques envoyés sur Messenger à une adolescente, sur un téléphone qu’il lui avait acheté. Un homme de 62 ans comparaissait, jeudi, pour corruption de mineure de plus de 15 ans, entre juillet 2022 et août 2023. Une année pendant laquelle il lui a fait part de ses envies sexuelles, jusqu’à ce que celle-ci porte plainte.

Le président du tribunal a dû s’y prendre à plusieurs reprises pour lire une sélection de ces messages, très graphiques, et s’assurer de leur bonne traduction, l’homme préférant parler tahitien à la barre. Leur contenu n’a pas été contesté par le sexagénaire.

Toutefois, et malgré la crudité de ses propos, l’homme a nié avoir effectué des avances sexuelles. Selon lui, il s’agissait d' »embêter » la jeune fille, parce qu’elle ne lui répondait plus. Difficile à croire pour le tribunal, qui a rappelé sa condamnation en 2011 pour agression sexuelle sur sa nièce, alors âgée de 14 ans.

« Il croit qu’il est d’un autre temps »

Me Hayoun, avocat du prévenu

Lorsqu’on lui a demandé s’il pensait que l’adolescente était consentante dans leurs échanges, le prévenu a répondu sans sourciller par la positive, répétant qu’il attendait qu’elle soit majeure pour la demander en mariage, avec l’accord de ses parents. Père de famille ne vivant plus avec sa compagne depuis 9 ans, il s’est dit « amoureux » , au point d’offrir à la jeune fille quelque 250 000 Fcfp de cadeaux et d’argent liquide.

Pour son conseil, Me Hayoun, il est un homme « d’un autre temps » , qui voit les relations avec les femmes « comme il y a 100 ans« . L’expert psychiatre mandaté pour analyser son profil a estimé qu’il était toutefois parfaitement responsable de ses actes.

Le tribunal a finalement suivi les réquisitions de la procureure et prononcé une peine de 6 mois d’emprisonnement avec sursis probatoire durant 2 ans, et obligation de soins psychologiques.

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