Des sessions de formation deux samedis par mois pour maîtriser le fonctionnement institutionnel de la Polynésie, c’est ce que propose le parti A Here Ia Porinetia via son « école de la gouvernance ».
« C’est une mission inscrite dans nos statuts : former la relève. L’objectif premier de l’école de la gouvernance était au départ de former les personnes qui veulent s’engager auprès de A Here Ia Porinetia et qui seront des futurs candidats pour les élections à venir. Mais nous avons voulu étendre le public. Aujourd’hui, il y a des personnes qu’on ne connaissait pas, des citoyens lambda, des personnes qui préparent des concours, des personnes qui, finalement, s’intéressent au fonctionnement de notre pays », se félicite Nicole Sanquer, la présidente du parti.
Avec Nuihau Laurey, elle fait partie des divers intervenants, mais les cours seront principalement dispensés par la juriste du parti. « L’objectif ce n’est pas de faire de la politique, c’est vraiment de permettre aux gens de s’approprier les termes, de les comprendre, d’être libres de poser des questions pour bien comprendre comment notre société fonctionne, s’organise et ce à quoi chaque institution peut prétendre exercer en termes de compétences », explique celle-ci, Stéphanie Pater.
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Ce programme a suscité plus d’engouement que ce qui était attendu par ses organisateurs. Pour le premier cours, ce samedi, une trentaine de personnes a fait le déplacement. Les profils et les attentes étaient variés.
« Je viens pour m’informer et pour apprendre », témoigne Hans, un élève dont « tout ce qui est politique » est pourtant « contre -ses- convictions ». « C’est une opportunité que A Here Ia Porinetia nous propose, nous, en tant qu’adhérents, donc c’est super », ajoute Teanui qui, elle, n’exclue pas de se lancer en politique : « Je suis jeune. Je fais mon chemin avec A Here Ia Porinetia et on verra dans les années à venir comment ça se passe. »
Les formations de ce type sont un premier pas pour favoriser le renouvellement de la classe politique en incitant les Polynésiens à s’intéresser davantage à la chose publique, voire à y contribuer.