AHIP pointe la gestion « clanique » de la majorité à l’Assemblée

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Après un premier recours, il y a 10 jours, contre les mesures fiscales mises deux fois au vote par la majorité, le Tapura Huira’atira et A here Ia Porinetia (AHIP) ont déposé un second recours devant le conseil d’État, hier soir. Dans un communiqué, Nicole Sanquer dénonce les modifications apportées au règlement intérieur de l’institution.

Publié le 10/01/2024 à 17:36 - Mise à jour le 10/01/2024 à 17:36

Après un premier recours, il y a 10 jours, contre les mesures fiscales mises deux fois au vote par la majorité, le Tapura Huira’atira et A here Ia Porinetia (AHIP) ont déposé un second recours devant le conseil d’État, hier soir. Dans un communiqué, Nicole Sanquer dénonce les modifications apportées au règlement intérieur de l’institution.

L’opposition de l’Assemblée de Polynésie (APF) s’est de nouveau unie pour dénoncer les pratiques de la majorité. Trois élus du Tapura Huira’atira et les trois non-inscrits de A here Ia Porinetia (AHIP) ont déposé, devant le conseil d’État, un recours contre les modifications apportées au règlement intérieur de l’institution.

Nicole Sanquer, représentante non-incrite de AHIP, s’est fendue d’un communiqué à ce sujet, ce mercredi. Elle y dénonce la « gestion clanique (des) institutions » de la majorité, notamment du président de Tarahoi Tony Géros. « Le second recours vient mettre en évidence la volonté des rédacteurs de ce nouveau règlement intérieur de l’assemblée de limiter l’accès à l’information de la représentation élue et d’entraver le libre exercice du mandat des représentants à l’assemblée » , dénonce-t-elle.

Lire aussi – Réforme fiscale : l’opposition unanime contre un texte « anti-économique »

AHIP avait déposé un premier recours devant la plus haute autorité administrative française, déjà avec le Tapura, le 29 décembre 2023. Celui-ci portait sur les mesures de la loi fiscale 2023, « dont le caractère anti-économique et anti-social a conduit à de multiples appels à la raison des acteurs syndicaux représentatifs des différents secteurs de l’économie » , interpelle Nicole Sanquer, « mais aussi et surtout, sur la procédure législative qui a fait l’objet de nombreuses irrégularités ayant altéré considérablement le texte final présenté à l’ensemble des élus et le droit de la minorité à s’exprimer en commission » .

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Le Conseil d’État pourrait choisir de se prononcer (ou non) pour le réexamen de la loi par les élus de Tarahoi. Si tel était le cas, le gouvernement devrait revenir devant l’assemblée avec un collectif budgétaire et modifier son budget, rétroactivement.

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