Annick Girardin veut mieux protéger les Polynésiens des menaces climatiques

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La ministre des outre-mer Annick Girardin a annoncé, jeudi à Rangiroa, dans l’archipel des Tuamotu, que des abris de survie seraient bâtis « d’ici trois ou quatre ans » dans les atolls habités qui n’en sont pas encore équipés.

Publié le 07/02/2020 à 9:35 - Mise à jour le 07/02/2020 à 9:41

La ministre des outre-mer Annick Girardin a annoncé, jeudi à Rangiroa, dans l’archipel des Tuamotu, que des abris de survie seraient bâtis « d’ici trois ou quatre ans » dans les atolls habités qui n’en sont pas encore équipés.

En Polynésie française, 35 abris sont répartis sur les îles les plus exposées de Polynésie française. Il en faut 17 de plus, selon la ministre des outre-mer et le Président de cette collectivité, Edouard Fritch. Leur construction, ou la rénovation et l’extension d’abris antérieurs, est estimée à 50 millions d’euros (5.9 milliards de Fcfp), co-financés par l’Etat et la collectivité.

Ces abris sont souvent les seuls bâtiments à étage dans les atolls, dont le sol ne s’élève que très peu au-dessus du niveau de l’océan Pacifique. Ils permettent à la population de s’abriter lors des cyclones, dont la puissance et la fréquence augmentent avec le réchauffement climatique.

« Ce ne seront pas des abris qui n’auront aucune vie, on a besoin de services publics dans ces îles ; donc, maintenant, quand on construit une école, une caserne ou une infirmerie, on les pense comme de futurs abris » a déclaré Annick Girardin.

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A Rangiroa, c’est un gymnase qui fait office d’abri anticyclonique. Mais son toit doit être consolidé, et la commune veut en construire d’autres pour protéger ses 3600 habitants.

Le maire de Rangiroa, Teina Maraeura, a exhorté l’Etat à « ne pas oublier ces îles du bout du monde ».

Au terme d’une semaine passée en Polynésie française, Annick Girardin a indiqué que d’autres combats seraient menés en matière de sécurité. Elle a donné deux mois au haut-commissaire Dominique Sorain pour présenter un plan d’action contre le trafic et la consommation de métamphétamines, qui explosent en Polynésie.

Elle a aussi indiqué vouloir lutter contre les violences conjugales, notamment à travers l’ouverture de nouvelles places dans les foyers pour femmes battues et par une meilleure formation des gendarmes à l’accueil des victimes. En Polynésie, 56% des violences physiques sont intrafamiliales, un taux bien plus élevé qu’en métropole, selon le ministère de l’outre-mer.

Le président de la République est attendu mi-avril en Polynésie, pour le One Planet Summit, un sommet environnemental où sont conviés les Chefs d’Etat océaniens.

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