Avec le Taho’e Tatou, nouveau parti de Gaston Flosse, quel avenir pour le Amuitahira’a ?

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Alors que Gaston Flosse et Pascale Haiti Flosse ont créé leur nouveau parti sous la bannière rose, le Taho'e Tatou, quel avenir pour le Amuitahira’a o te nuna’a Ma’ohi ? Si la formation orange a perdu une bonne partie de ses adhérents, son nouveau président, Bruno Sandras, espère bien la faire renaître de ses cendres…

Publié le 26/10/2024 à 9:25 - Mise à jour le 26/10/2024 à 15:39

Alors que Gaston Flosse et Pascale Haiti Flosse ont créé leur nouveau parti sous la bannière rose, le Taho'e Tatou, quel avenir pour le Amuitahira’a o te nuna’a Ma’ohi ? Si la formation orange a perdu une bonne partie de ses adhérents, son nouveau président, Bruno Sandras, espère bien la faire renaître de ses cendres…


Gaston Flosse et Pascale Haiti Flosse ont officiellement lancé vendredi leur nouveau parti : le Taho’e Tatou. Un parti au nom équivoque puisqu’il signifie « Rassemblons-nous », alors qu’il est né d’un divorce entre le couple Flosse et le Amuitahira’a o te nuna’a Ma’ohi.

Sa couleur est le rose fuchsia, et la tortue le symbolise. Sa devise : amour, solidarité et souveraineté. L’assemblée constitutive du parti est en cours et réunit une cinquantaine de personnes. Pascale Haiti Flosse est la seule candidate à la présidence de cette nouvelle formation. « Nous allons mettre en place notre bureau parce qu’il faut avoir une assise officielle, mais le plus important pour nous, c’est d’aller sur le terrain vers nos fédérations géographiques et consolider, bien sûr, nos fédérations. Nous dénonçons la gestion du président délégué Bruno Sandras » déclare-t-elle.


Si le divorce est donc bel et bien consommé entre Flosse et son ancien parti, Bruno Sandras, le nouveau président du Amuitahira’a o te nuna’a Ma’ohi, compte de son côté bien poursuivre son chemin politique. Malgré l’hémorragie côté militants et un QG complètement vide, l’ancien maire de Papara croit en une renaissance de celui qui a été autrefois le premier parti autonomiste du fenua.

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Et pourtant, lorsqu’elle a récupéré le siège du parti orange, la nouvelle équipe dirigeante du Amuitahira’a a retrouvé des locaux presque vides. D’après elle, les archives, une partie des meubles, le portrait de Pouvana’a a Oopa et même les portes font défaut… « Nous avons récupéré les locaux dans un état lamentable, s’indigne Bruno Sandras, président du Amuitahira’a, J’ai envie de dire, une porcherie. C’est indigne de la part d’un ancien responsable de ce niveau-là d’avoir laissé ça comme ça. S’ils voulaient me faire du mal, je voudrais leur dire que c’est à tous les adhérents du Amuitahira’a, qui ont travaillé pour eux, qui les ont servis, qu’ils font du mal. Je récupère un parti dans un état financier catastrophique, avec une dizaine de millions de factures impayées. Il faut le dire et je le dis pour la première fois ».

Sans son fondateur et alors que les militants font grise mine, le Amuitahira’a o te nuna’a Ma’ohi peut-il retrouver une place de choix dans le paysage politique ? Ses nouveaux dirigeants veulent y croire : « Pour nous, c’est un épiphénomène la création de ce nouveau parti politique. Cela ne m’inquiète pas. Mon inquiétude, c’est ce parti, ce local, et le développement de ce parti dans les mois et années à venir, dans les archipels. Et il faut commencer à préparer dès à présent les municipales ». Bruno Sandras souhaite néanmoins adresser un message à Pascale Haiti Flosse, la présidente du Taho’e Tatou : « Annoncer la création d’un parti politique en disant du mal de Bruno Sandras, ça ne la grandit pas et ça ne grandit pas le dialogue dans le monde politique. Ils vont utiliser la couleur rose qui est la couleur du Amui Tatou, et je me mets donc à la place d’Edouard Fritch, de Nicole Sanquer, de Teva Rohfritsch… qui doivent se sentir un peu floués dans cette histoire, puisque maintenant la plateforme est utilisée à des fins personnelles pour la création d’un parti politique ».

Le Amuitahira’a o te nuna’a Ma’ohi organisera un comité exécutif la semaine prochaine ainsi que des levées de fonds pour tenter de renflouer ses caisses du parti.

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