Condamnée en première instance à 2 ans de prison ferme et 5 années d’inéligibilité dans l’affaire des « assistants parlementaires » et ce, avec exécution provisoire, Marine Le Pen pourrait être privée de candidature lors de l’élection présidentielle de 2027.
Un coup dur pour le Rassemblement National. « C’est douloureux, mais on s’y attendait un peu. Quand on a entendu la procureure dire (…) : ‘Sur le dossier de cet assistant, je ne trouve rien mais je ne me résous pas à ne pas le condamner’, on savait que la condamnation allait être terrible », a réagi, ce lundi, le représentant local du parti, Eric Minardi.
« Madame Le Pen est rendue inéligible, alors qu’on la donnait vainqueure lors de la prochaine élection présidentielle », a-t-il ajouté, estimant que la cheffe de file du parti d’extrême droite faisait les frais d’un « procès politique ». « De la voir, après 30 ans de combat, dans cette position, c’est décevant », a-t-il encore indiqué.
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Selon Eric Minardi, l’ensemble des élus « des pays de l’Union européenne » utilise l’argent du Parlement européen pour payer leurs assistants travaillant pour leurs partis. « Tout le monde le fait. Et la seule qui est pénalisée durement dans cette pratique, c’est Marine Le Pen », a-t-il affirmé.
Mais en cas d’impossibilité pour elle de se présenter à la magistrature suprême, Eric Minardi a estimé que le parti disposait de « candidats qui sont solides » : « On a Jordan Bardella, on a Louis Aliot, on a des gens solides autour de nous. Donc, même si Marine Le Pen, et ce serait dramatique, ne pouvait pas se présenter, il y aura un mouvement derrière nous parce qu’elle a fait plus 13 millions de voix à la présidentielle 2022 ».
« Donc, il faudrait qu’ils fassent attention parce que je pense que ça va se retourner contre eux », a-t-il conclu, sans préciser à qui il faisait référence.