Cyril Tetuanui : « On veut élargir les adhérents qui viennent au sein du SPCPF »

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Réélu à la tête du Syndicat pour la Promotion des Communes de Polynésie française, Cyril Tetuanui était l’invité des journaux de TNTV, mardi soir. Le tavana de Tumaraa est revenu sur l’évolution voulue du statut du SPCPF devenu, selon lui, « obsolète » car il empêche « d’accueillir les communautés de communes ou les intercommunalités ». Cyril Tetuanui a aussi commenté ses déboires judiciaires qui risquent de le priver de ses mandats. « Je laisse la justice faire son travail », a-t-il dit. Interview.

Publié le 15/01/2025 à 10:04 - Mise à jour le 15/01/2025 à 10:08

Réélu à la tête du Syndicat pour la Promotion des Communes de Polynésie française, Cyril Tetuanui était l’invité des journaux de TNTV, mardi soir. Le tavana de Tumaraa est revenu sur l’évolution voulue du statut du SPCPF devenu, selon lui, « obsolète » car il empêche « d’accueillir les communautés de communes ou les intercommunalités ». Cyril Tetuanui a aussi commenté ses déboires judiciaires qui risquent de le priver de ses mandats. « Je laisse la justice faire son travail », a-t-il dit. Interview.

TNTV : Il s’agit de votre troisième mandat depuis 2014 à la présidence du SPCPF. Ce mardi, vous avez fait face à un seul candidat, le maire de Rangiroa. Vous semblez indéboulonnable…

Cyril Tetuanui : « Non, cette élection n’était pas prévue parce qu’on voulait améliorer le statut du SPCPF. Donc, depuis trois ans, on a mené des travaux pour qu’on puisse améliorer ce statut qui a été créé depuis 1980. Donc, ça fait 40 ans. Il est devenu obsolète. On ne pouvait pas accueillir les communautés de communes ou les intercommunalités. C’est pour cela qu’on a voulu changer le statut du SPCPF. Et c’est pour cette raison qu’il y a eu cette élection ». 

TNTV : Vous avez anticipé le toilettage du statut du SPCPF. Il a deux objectifs. Le premier est de moderniser votre approche des communes. Ça va se traduire comment, concrètement ? 

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Cyril Tetuanui : « Dans le SPCPF, il y a des grosses communes, de plus de 20 000, 30 000 habitants. Et il y a des petites communes de 200 habitants. Donc, il faut qu’on puisse répondre aux deux catégories de communes. Depuis 1980, on ne pouvait pas répondre aux grosses communes. Elles ont tous les moyens nécessaires. Or, les petites communes ont besoin du SPCPF. Et c’est pour cette raison-là qu’on voulait changer un peu le statut pour qu’on puisse proposer des services aux grosses communes. Et la deuxième raison, c’est l’adhésion des communautés communes ».

TNTV : Quelles sont concrètement les missions du SPCPF pour que les téléspectateurs les comprennent ?

Cyril Tetuanui : « Depuis la création du SPCPF en 1980, il y avait deux objectifs obligatoires : la promotion des communes, donc, ce qui concerne les textes qui régissent les communes. Et deuxièmement, la formation des élus. Le rôle des élus, le rôle des maires, le rôle des adjoints, tous les rôles. Donc, c’est une formation que le SPCPF met en place. Ensuite, il y a des compétences optionnelles comme la restauration scolaire. Il y a la fourniture de l’eau potable. C’est une compétence des communes. Et la troisième, c’est le numérique ». 

TNTV : Le deuxième objectif du changement de forme juridique du SPCPF vise à permettre d’accueillir des syndicats, mais aussi des communautés de communes, si elles le souhaitent, à venir intégrer la structure. Pourtant, les communautés de communes se créent justement pour mieux prendre en main leur gestion et leurs projets. En quoi elles auraient un intérêt, finalement, à intégrer le SPCPF ? 

Cyril Tetuanui : « Les communautés de communes émanent des communes. Donc, c’est le monde communal. Et le SPCPF représente le monde communal. C’est pour cela qu’on voulait élargir les adhérents qui viennent au sein du SPCPF. À part les communes, il y a des communautés de communes, il y a des syndicats, il y a des intercommunalités, qu’on voulait unir face au Pays ou face à l’État. C’est le monde communal qu’on voulait intégrer dans l’ensemble du SPCPF ».

TNTV : On a entendu les projets du SPCPF pour l’année en cours, des projets que vous ne pourrez peut-être pas mener à terme, puisque je rappelle que vous avez été condamné en février dernier à six mois de prison ferme et deux ans d’inéligibilité dans le cadre de plusieurs dossiers. Vous avez fait appel de votre condamnation. Elle est donc est suspendue. En mars, vous repasserez au tribunal. Si vous êtes condamné, votre mandat sera écourté. Pourquoi est-ce que vous avez pris ce risque de vous présenter à nouveau ? 

Cyril Tetuanui : « Je laisse la justice faire son travail. J’ai été élu ce matin. Mon mandat va courir pendant un an. Donc, je laisse la justice faire son travail ».

TNTV : Sur la Toile, beaucoup d’internautes se sont insurgés ce mardi de de cette réélection du fait de vos affaires judiciaires. Qu’est-ce que vous leur répondez ce soir ? 

Cyril Tetuanui : « Il y a la première condamnation, ensuite, il y a l’appel, ensuite, il y a la cassation. Je vais utiliser tous les moyens que la loi m’offre pour me défendre devant la justice ». 

TNTV : La prochaine élection des nouveaux dirigeants du SPCPF se déroulera après les élections municipales de 2026. Si vous n’êtes pas définitivement condamné, comptez-vous vous présenter de nouveau ?

Cyril Tetuanui : « On attendra les élections communales. Ce qu’elles donneront pour toutes les communes, on verra bien. Je ne sais pas encore ».

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