« Vivre sur une planète en bonne santé, pacifique et empreinte de justice est un idéal que nous voulons tous réaliser pour nous-mêmes, pour nos familles et pour les générations à venir », écrivent la cinquantaine de députés de la NUPES, parmi lesquels Karine Lebon (La Réunion), Frédéric Maillot (La Réunion), Moetai Brotherson (Polynésie), Steve Chailloux (Polynésie), Tematai Le Gayic (Polynésie) et Jiovanny William (Martinique). On retrouve aussi parmi les signataires Julien Bayou, Manuel Bompard, Sandrine Rousseau, Fabien Roussel ou encore, Boris Vallaud.
Alors que « la dernière phase de négociations en vue d’établir un nouveau traité mondial susceptible de révolutionner la vie de l’océan » s’ouvre ce lundi à l’ONU et ce, jusqu’au 26 août, ils rappellent que « la haute mer, juridiquement désignée par les termes « zones marines situées au-delà des juridictions nationales », a jusqu’ici souffert de l’absence ou de la faiblesse d’un cadre réglementaire pour protéger ses eaux ».
« Pendant des décennies, les différents organismes établis pour contrôler les activités en haute mer, telles que la pêche, se sont davantage concentrés sur l’exploitation des ressources que sur la protection de l’océan » ont-ils ajouté, estimant que « l’architecture juridique actuelle échoue à protéger la haute mer ». Ils appellent à ce que ce prochain traité « offre une occasion unique de combler les lacunes existantes tout en garantissant la pérennité de la gouvernance des océans ainsi que leur bonne santé ».
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Rappelant l’engagement du gouvernement lors du One Ocean Summit de Brest, qui « a pris l’initiative de créer et de diriger une coalition de pays favorables à « une haute ambition » afin de promouvoir la création d’un traité solide en faveur de la haute mer », les députés constatent « que l’Union européenne, dont la France fait partie, risque fortement de vider de leur sens des dispositions-clés de ce traité afin de satisfaire les volontés de gouvernements moins ambitieux, désireux de continuer à profiter du statu quo », et alors même que « la France est bien le deuxième espace maritime mondial par son étendue, à 97 % au sein des territoires d’Outre-mer ».
« Avec ce nouveau traité mondial sur l’océan (…), il est essentiel que la France donne le ton en s’assurant que les gouvernements ne choisissent pas le maintien du statu quo » insistent les députés de la NUPES. « Ce traité doit mettre en place un réseau visant à protéger différents types de zones marines en haute mer, comprenant des zones intégralement protégées », poursuivent-ils, avec un renforcement de l’évaluation et de la gestion « des activités humaines ayant un impact sur la vie marine en haute mer » et un « partage équitable des bénéfices de l’utilisation des ressources génétiques marines ».
« Nous exhortons la France à user de son influence diplomatique pour convaincre l’UE de cesser de défendre des positions qui conduiront inévitablement à un traité faiblement protecteur de l’océan » concluent les députés qui demandent « une solide protection de la haute mer, car nous avons tout à gagner d’un océan vivant et en bonne santé ».