Des propos qui, pour l’avocat d’Edouard Fritch, porte atteinte à l’honneur de son client. « On lui a imputé d’avoir arrosé l’électorat en distribuant des subventions entre les 2 tours et 1,4 milliard en aides en matériaux. D’avoir fait du clientélisme (…) Il y a une volonté de diffamer en vue de gagner les élections, en crachant sur son adversaire politique », a martelé Me Gilles Jourdainne.
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Le conseil a souligné que lesdites subventions consistaient en des aides aux entreprises, à la production audiovisuelle locale ainsi qu’à des établissements scolaires. Et pour ce qui est du 1,4 milliard en aides en materiaux, il s’agissait de « la programmation 2018 des constructions de logements sociaux au profit de l’OPH ». Des opérations inscrites de longue date au budget.
« Des recours ont été engagés pour contester les élections mais aucun de la part du Tahoera’a sur ces prétendues aides et subventions », a lancé, en guise de conclusion, Me Jourdainne.
« Mon client s’est juste interrogé «
« A aucun moment monsieur Salmon n’a accusé monsieur Fritch » de clientélisme, a rétorqué l’avocat de la tête de liste Tahoera’a, Me Arcus Usang, « mon client s’est juste interrogé sur la sincérité de cette démarche ».
Selon le conseil, de janvier à avril dernier, les « procédures d’urgence devant la commission du contrôle budgétaire avaient augmenté de 89% ».
« De janvier au 18 avril, il y a eu des aides aux entreprises pour 300 millions, 200 millions pour les communes et 662 millions pour les associations. Sur quatre mois, au pas de charge, la Polynésie a attribué 1 milliard de subventions cadeaux » a déclaré le conseil, ajoutant que son client s’était donc posé de simples « questions ».
L’avocat d’Edouard Fritch a sollicité 2 millions de francs de dommages et intérêts et la publication de la décision de justice dans la presse. Celui de Geffry Salmon a réclamé la relaxe. Le parquet ne s’est pas prononcé, laissant au tribunal le soin d’apprécier le dossier. Celui-ci rendra sa décision le 18 septembre.