Discours de Moetai Brotherson : l’opposition attendait des « mesures plus fortes »

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Les élus de l’opposition se sont dit « déçus » du discours prononcé par Moteai Brotherson, ce jeudi, lors de la séance solennelle d’ouverture de la session administrative de l’Assemblée. « On attendait des mesures plus fortes (…) sur la question de la vie chère », a réagi le sénateur Teva Rohfritsch. Les représentants Edouard Fritch et Nuihau Laurey ont quant à eux raillé le « tout va bien » du président. « On a l'impression qu'il y a une grosse moquerie dans tout ça », a déclaré le premier.

Publié le 11/04/2025 à 9:40 - Mise à jour le 11/04/2025 à 10:18

Les élus de l’opposition se sont dit « déçus » du discours prononcé par Moteai Brotherson, ce jeudi, lors de la séance solennelle d’ouverture de la session administrative de l’Assemblée. « On attendait des mesures plus fortes (…) sur la question de la vie chère », a réagi le sénateur Teva Rohfritsch. Les représentants Edouard Fritch et Nuihau Laurey ont quant à eux raillé le « tout va bien » du président. « On a l'impression qu'il y a une grosse moquerie dans tout ça », a déclaré le premier.

La prise de parole du président du Pays, ce jeudi, n’a pas convaincu les élus de l’opposition. Loin de là. « Je suis un peu déçu, car on attendait des mesures plus fortes, beaucoup plus larges, sur la question de la vie chère (…) Nous avons une large autonomie. Les clés sont dans les mains du président de la Polynésie française », a déclaré le senateur Teva Rohfritsch, invité à assister à la séance.

« Il me semble que le président aurait pu annoncer un plan massif de baisse des taxes. Les caisses du Pays sont pleines. On peut les baisser. Peut-être temporairement, s’il le souhaite. Mais aujourd’hui, il y a une urgence. Notre population n’a pas d’amortisseur social. Quand on n’a pas d’emploi, on n’a pas de quoi se nourrir (…) L’urgence, c’est la vie chère », a-t-il ajouté, regrettant que « le président ait raté une occasion de prendre ses responsabilités »

Une analyse partagée par le représentant A Here Ia Porinetia, Nuihau Laurey. « Le pouvoir d’achat des Polynésiens, c’est un vrai problème, surtout quand les caisses du pays sont pleines. Donc c’est le seul moment où le pays peut prendre des décisions en matière fiscale, baisser les impôts concrètement, baisser la dépense publique et ils ne le font pas.  Donc ça, ça nous inquiète depuis le début de la mandature », a dit celui-ci qui qualifie le discours de Moetai Brotherson « d’assez modéré ».

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Le « tout va bien » a agacé le représentant Tapura, Edouard Fritch. « Comme tout va bien, effectivement, il ne faut pas s’attendre à ce qu’il y ait des annonces intéressantes, importantes, pour l’activité économique, pour les entreprises, pour ceux qui attendent des emplois », a-t-il raillé. Et d’ajouter : « On a quand même l’impression qu’il y a une grosse moquerie dans tout ça.  Il y a de l’hypocrisie, il y a tout ce que vous voulez ».

Le maire de Pirae a aussi réagi aux déclarations de Moetai Brotherson assurant que l’ensemble des tavana étaient considérés de manière égale par le gouvernement : « Il estime avoir aidé tous les maires d’une façon impartiale, ce qui est totalement faux. Moi, je me suis vu à Pirae sucrer plus de 200 millions de subventions pour la construction de mon cimetière, parce que ma couleur ne plaisait pas. Je vous dis, il y a une espèce d’hypocrisie qui règne dans ce Pays ».

« On dit que tout va bien. Réjouissez-vous. C’est Pâques (…) À défaut d’attendre les annonces de la part du gouvernement, on va aller chercher les œufs », a-t-il conclu.

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