Eau potable en Outre-mer : Tematai Le Gayic demande un « fonds » pour les communes

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Lors de la séance des QAG, le député de Polynésie Tematai Le Gayic a demandé un « fond » dédié aux communes, pour faire face aux problématiques de l’eau « qui touchent l’ensemble des Outre-mer ». Un article de nos confrères d'Outremers360.

Publié le 17/10/2023 à 11:31 - Mise à jour le 17/10/2023 à 16:58

Lors de la séance des QAG, le député de Polynésie Tematai Le Gayic a demandé un « fond » dédié aux communes, pour faire face aux problématiques de l’eau « qui touchent l’ensemble des Outre-mer ». Un article de nos confrères d'Outremers360.

« L’eau saumâtre est une eau salée dégageant une odeur nauséabonde. C’est le quotidien des élèves de l’internat du collège de Rangiroa », atoll de l’archipel des Tuamotu en Polynésie, « faute d’osmoseur« . « Mayotte et la Guadeloupe font l’actualité des derniers jours, mais ils ne sont que la partie émergée d’une crise majeure, silencieuse, qui touche l’ensemble des Outre-mer« , a encore déclaré le député indépendantiste de Polynésie.

Citant les « pénuries et stress hydriques » des « habitants de Saint-Laurent du Maroni, de Saint-Leu ou encore de Poum en Kanaky », le plus jeune député de la République appelle à la création d’un « fonds dans lequel nos collectivités territoriales puissent puiser des financements supplémentaires pour rénover les conduits d’eau, investir dans des systèmes de filtrage type osmoseur ou centrale énergie thermique des mers ». Un « financement supplémentaire nécessaire en Polynésie », estime encore Tematai Le Gayic, « où les communes ne peuvent pas lever l’impôt, et son dépendantes des fonds de l’État et du pays Ma’ohi ».

Dans sa question, le député a toutefois salué les ministres Gérald Darmanin et Philippe Vigier « qui font la tournée de nos pays (…) pour apporter des solutions ». « Mais les solutions apportées au compte-goutte ne sont pas suffisantes » a-t-il ajouté, en référence notamment aux bouteilles d’eau envoyées à Mayotte, alors que la France est signataire depuis 1980 du pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, qui reconnaît l’accès à l’eau potable comme « droit humain ». « Combien de fonds supplémentaires pouvez-vous débloquer pour soutenir les investissements de nos communes pour une véritable planification de l’accès à l’eau partout et pour tous ? ».

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« L’État a fait des efforts considérables depuis 2016 » a défendu le ministre Philippe Vigier, qui cite « des moyens d’investissement de l’ordre de 50 millions d’euros (environ 6 milliards de Fcfp, NDLR) supplémentaires chaque année », « un accès à l’emprunt de l’ordre de 60 millions d’euros (environ 7 milliards de Fcfp NDLR) chaque année », « des moyens techniques pour accompagner les collectivités », et « 35 millions d’euros (environ 4 milliards de Fcfp NDLR) en plus, mesure du Ciom ». « À l’heure où nous parlons, le président du département de la Guadeloupe signe un contrat de 320 millions d’euros » a-t-il ajouté, citant encore les mesures d’urgences pour Mayotte.

« Comptez sur mon engagement total et de celui du gouvernement pour trouver avec vous les bonnes solutions » a-t-il conclu.

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