Arrivé samedi en fin d’après-midi à Tahiti, le Président Emmanuel Macron s’est ensuite rendu au Centre hospitalier de Polynésie française afin de faire le point sur le fonctionnement de l’hôpital et les dispositifs mis en place en cas d’une quatrième vague de covid.
La directrice, Claude Panero, lui a expliqué la réorganisation de son hôpital, qui a réaménagé plusieurs services pour faire face à l’épidémie. Une salle d’accueil a même été construite sur le parking. Dix mille cinq cents patients sont passés par la filière Covid du Centre hospitalier, dont 250 passages aux urgences, pour une population de 280 000 habitants. Après plusieurs mois d’accalmie, « ça remonte très très nettement depuis deux semaines » a-t-elle précisé.
En dépit des nombreuses doses disponibles et des encouragements du gouvernement local à se faire vacciner, moins de 30% des Polynésiens l’ont déjà été.
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« Le message, c’est vaccinez, vaccinez, il y a tout ce qu’il faut, on a les doses, il faut maintenant la volonté » a expliqué au président le ministre de la Santé, Jacques Raynal.
Si la Polynésie française est autonome en matière de santé, elle a en effet pu compter sur l’aide de la France, notamment avec la mobilisation de la réserve sanitaire : plusieurs dizaines d’infirmiers sont venus soutenir l’hôpital au plus fort de la crise sanitaire.
Une représentante du personnel a souligné que les soignants étaient « fatigués » et que les renforts venus lors de la première vague montraient aujourd’hui « beaucoup moins d’enthousiasme ». « J’espère juste que le personnel permanent ne va pas démissionner » s’est-elle inquiétée, alors que le syndicat des praticiens hospitaliers de Polynésie tirait une nouvelle fois la sonnette d’alarme sur les conditions de travail du personnel médical, jeudi dernier, dans un communiqué de presse.
« On a des armes nouvelles par rapport à la première et à la deuxième vague, c’est la vaccination » a tenté de rassurer Emmanuel Macron, lors d’une interview donnée au CHPF. « Nous tiendrons tous ensemble » a-t-il écrit sur une blouse de réanimateur qui lui était proposée pour signer un autographe.
A propos des manifestations contre le vaccin anti-covid, le Président a souligné : « cette guerre contre le covid-19, c’est une guerre qui nous réunit tous. […] Ne nous divisons pas. Je comprend très bien qu’il y ait certains de nos concitoyens qui aient peur. […] Lorsqu’il y a des faits avérés, il faut regarder la science. Quand on parle d’une épidémie, le mieux, c’est d’écouter les scientifiques ».
Au terme de sa visite de l’hôpital, le chef de l’Etat a annoncé aux soignants un « renforcement de la stratégie cancer » en Polynésie avec de nouvelles coopérations, par exemple avec le CHU de Bordeaux.
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