Éric Minardi : « Les autonomistes devraient me soutenir »

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Éric Minardi, eurodéputé et candidat aux prochaines élections européennes, pour le Rassemblement National était l'invité du journal :

Publié le 02/06/2024 à 10:44 - Mise à jour le 02/06/2024 à 10:45

Éric Minardi, eurodéputé et candidat aux prochaines élections européennes, pour le Rassemblement National était l'invité du journal :


TNTV : Vous êtes eurodéputé depuis deux ans. Quel rôle avez-vous pu jouer au bénéfice de la Polynésie française et quel bilan tirez-vous de ce mandat ?
Éric Minardi, député européen (Rassemblement National) : « Alors, j’ai participé à 5 382 votes, j’ai produit 235 amendements, et je suis intervenu sur 53 questions à la Commission européenne. Le problème, c’est que quand on est député, on est député pour l’Outre-mer en général et que les projets que j’ai pu donc défendre pour la Polynésie française, malheureusement, c’était aussi, disons, au pays de me fournir ces projets. (…) On a ici des propositions : la route traversière de Faa’a et à Taravao par exemple, l’eau potable, l’assainissement, l’université de la mer, l’agriculture, l’élevage, la pêche et l’étude contre la montée des eaux par exemple sont des projets finançables par l’Union européenne. Malheureusement, aujourd’hui, il me faut l’aval du Pays. »

Justement en tant qu’eurodéputé, est-ce que vous avez été souvent sollicité par les autorités du Pays pour défendre des dossiers au Parlement européen ?
« Non, quasiment pas. Le seul dossier que l’on a défendu, ce sont les 3,7 millions pour l’eau potable dans toutes les communes des Dom-Tom et donc ici, c’est 3,7 millions. D’ailleurs, il y a 700 millions qui sont déjà arrivés, j’aimerais bien savoir dans quelles communes ils le sont, où est-ce qu’ils vont être utilisés… ce serait bien intéressant qu’on nous le dise.
(…) Normalement, j’ai rendez-vous avec Moetai Brotherson prochainement pour parler de la route traversière parce qu’il est très intéressé. Car nous avons des financements transversaux qui font que ces financements pourraient être adoptés pour des travaux en Polynésie française. »

Y en a-t-il d’autres des projets de cette envergure ?
« Le projet principal, c’est la route traversière. Vous vous rendez compte ce que ça ferait gagner aux gens de Taravao, aux écoliers, aux travailleurs ? Ça libérerait des terrains, ça permettrait de créer des logements, puis ça servirait à l’agriculture, à l’élevage… Ça, c’est un projet qui a été financé d’ailleurs. Quand on voit la route des Tamarins à La Réunion, elle a coûté 1,3 milliard d’euros. Ça correspond à peu près à la même distance entre Faa’a et Taravao. Donc, je pense que c’est un projet qui serait vraiment intéressant. Et un seul projet comme celui-là, économiquement, nous permettrait de donner du travail aux entreprises et de donner du travail à nos jeunes et de développer. Il faut avoir une vision à long terme quand on est un homme politique. »

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Vous êtes à nouveau candidat sur la liste du Rassemblement National qui est en tête des intentions de vote. Mais vous êtes en 41e position, donc a priori, vous ne serez pas réélu. Ça veut dire que vous avez d’autres priorités finalement ?
« Alors, tout d’abord, je suis resté pratiquement deux ans sans pratiquement revenir. Je suis revenu 3-4 fois, mais j’ai ma famille qui est ici. J’ai mes projets immobiliers qui sont ici aussi…
Il faut savoir que quand on est député européen, on est député européen à vie. On a un badge qui nous permet de rentrer à Strasbourg, à Bruxelles, au Luxembourg. Donc, je peux porter des projets si bien entendu le Pays me soutient dans ces projets, pour les amener au Parlement européen et donc, les défendre. J’ai fait la Coupe du monde de rugby l’année dernière et je me suis fait ami-ami avec pas mal de gens qui sont de droite, de gauche, et aussi des fonctionnaires. Donc, je peux amener ces projets-là à la limite sans avoir à être en commission budget ou voter dans l’hémicycle. Ça, je le laisse à mes collègues parlementaires. »

Que voudriez-vous dire à la population pour les 30 secondes qu’il nous reste ?
« Alors, je voudrais dire que cette élection n’est pas une élection locale. C’est une élection nationale. Et que voter Macron aujourd’hui, comme veulent le faire les autonomistes, c’est une erreur. Aujourd’hui, le choix se fait entre Marine Le Pen, Jordan Bardella et Macron. Et je pense que les Polynésiens l’ont compris et que les autonomistes devraient me soutenir plutôt que de soutenir Moerani (Frebault, Ndlr), même si c’est un garçon formidable et qu’il a, disons, aujourd’hui des compétences pour l’avenir qui peuvent nous intéresser pour le Pays, bien entendu. Mais le 8 juin, on vote la liste Jordan Bardella. »

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