Mercredi, la Chine a effectué un essai de missile balistique intercontinental dans le Pacifique. Selon le site Air&Cosmos, « le point d’impact de la tête nucléaire simulée se trouvait ‘non loin’ de la Polynésie française ; 700 kilomètres de Nuku Hiva et 875 kilomètres de Bora Bora ». Une information qui a fait réagir les autorités locales. Le président du Pays Moetai Brotherson a annoncé avoir « adressé un courrier par voie classique au consul pour lui dire que j’étais moyennement satisfait d’apprendre par les médias qu’un missile a été tiré, non pas sur la Polynésie, mais tout de même en direction de la Polynésie« .
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Du côté de l’État français, on assure avoir été informé au préalable de ce test. Lors d’une soirée donnée à l’occasion des célébrations des 75 ans de la République populaire de Chine, le consul Lixiao Tian a tenu lui aussi à rassurer : « La Chine est vraiment déterminée à garder la paix et l’harmonie mondiale ».
Un discours qui n’a pas convaincu le sénateur Teva Rohfritsch qui annonce, sur les réseaux sociaux, avoir « saisi les plus hautes autorités de l’État ».
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« Il nous est affirmé qu’il s’agit d’un exercice annuel normal (le précédent tir date des années 80) et que le droit international a été respecté, ce dont je ne suis pas totalement convaincu, explique-t-il. Au-delà de cette question de « conformité », il s’agit bien pour moi d’un acte de portée militaire qui a semé le trouble dans nos îles paisibles du Pacifique Sud.
S’il s’agit pour la Chine de célébrer sa force de frappe à l’occasion du 75ᵉ anniversaire de la fondation de la république populaire ou encore plus précisément de démontrer aux puissances en place sa capacité à atteindre tout point stratégique en très longue portée, nous n’apprécions pas que ce « test » se fasse près de chez-nous dans l’hémisphère Sud ! »
Le sénateur polynésien estime que l’État doit « rassurer nos populations sur la pertinence des moyens prévus par la Loi de programmation militaire et les moyens diplomatiques déployés par la France pour préserver la paix dans notre région pour nos populations ».