« Fetia Api No Porinetia », un nouveau parti est né

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Publié le 01/02/2017 à 11:51 - Mise à jour le 01/02/2017 à 11:51

Une cinquantaine de personnes était présente ce jeudi matin au bar Le Manava pour assister à la création de Feita Api No Poritenia. Parmi celle-ci, outre quelques personnalités de la société civile, il y avait aussi une personnalité de la vie politique, et pas des moindres… Gaston Flosse qui était accompagné de Pascale Haïti et Teura Iriti.

Mais n’y voyez pas là, une quelconque malice politique, car « j’ai invité aussi d’autres chefs de parti, comme cela se fait lorsqu’un nouveau parti se créée. » explique Ferdinand Gooding. Seul Gaston Flosse s’est déplacé. A croire que l’on ne respecte plus les traditions à Tahiti.
 

Ce père de famille, il a trois enfants, est un novice en politique, même s’il a œuvré dans le domaine, mais « en tant que technicien, j’ai été chargé de mission à l’Assemblée territoriale de 1987 à 1990 » précise-t-il.

Ce qui l’a décidé a se lancer dans l’arène: « C’est une décision longuement mûrie. » Ne trouvant pas dans les partis traditionnels, chaussure à son pied, il se lance. « On veut proposer autre chose. Nous voudrions nous retourner vers les jeunes, la jeunesse diplômée qui arrive sur le marché de l’emploi. »

Pour le chef de file de Fetia Api No Porinetia, « la situation actuelle n’est pas réjouissante. 35 000 chômeurs, je suis soucieux de leur avenir, et j’aimerais faire quelque chose pour eux. »

Lui qui veut faire les « choses autrement » estime que les partis traditionnels ne font pas assez pour la jeunesse. Sans dévoiler son programme, il distille quelques pistes. « Nous voulons travailler avec les diplômés qui sortent des écoles et qui ont beaucoup de bonnes idées. » Place aux jeunes donc. « Les bonnes personnes aux bonnes places » renchérit t-il.

Sur l’emploi, il se demande si il ne faudrait pas instaurer , « une sorte de RMI ou RSA. Dans certains Dom-tom, ils ont mis cela en place. » Envisagerait t-il une départementalisation de la Polynésie française, « non, non, je pense que l’on va garder le statut actuel. »

L’homme dont le métier est « l’immobilier », – il possède des terrains et des maisons qu’il loue sur Moorea dont il est originaire et domicilié -, précise: « C’est un parti autonomiste. Que les choses soient claires. On peut évoluer éventuellement vers un Pays associé, pourquoi pas, mais toujours avec la France. »

Quant à d’éventuelles alliances, « Le fait de se présenter seul aux élections territoriales, s’apparente à une opération suicidaire » reconnait t-il, poursuivant, « il faut bien réfléchir. Bien réfléchir à la stratégie à adopter. Pour l’instant, nous avons un bureau qui va décider, je ne décide pas seul. »

Pour l’heure, le bureau n’est pas encore entièrement constitué, quant à connaître l’identité des personnes qui y siègent déjà « nous vous le dirons prochainement. »

Reste à savoir si ce nouveau parti ne sera qu’une nouvelle étoile filante dans le ciel politique polynésien ou bien un soleil appelé à briller sur la Polynésie. L’avenir nous le dira.
 

Pascal Bastianaggi

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