Mais n’y voyez pas là, une quelconque malice politique, car « j’ai invité aussi d’autres chefs de parti, comme cela se fait lorsqu’un nouveau parti se créée. » explique Ferdinand Gooding. Seul Gaston Flosse s’est déplacé. A croire que l’on ne respecte plus les traditions à Tahiti.
Ce qui l’a décidé a se lancer dans l’arène: « C’est une décision longuement mûrie. » Ne trouvant pas dans les partis traditionnels, chaussure à son pied, il se lance. « On veut proposer autre chose. Nous voudrions nous retourner vers les jeunes, la jeunesse diplômée qui arrive sur le marché de l’emploi. »
Pour le chef de file de Fetia Api No Porinetia, « la situation actuelle n’est pas réjouissante. 35 000 chômeurs, je suis soucieux de leur avenir, et j’aimerais faire quelque chose pour eux. »
Lui qui veut faire les « choses autrement » estime que les partis traditionnels ne font pas assez pour la jeunesse. Sans dévoiler son programme, il distille quelques pistes. « Nous voulons travailler avec les diplômés qui sortent des écoles et qui ont beaucoup de bonnes idées. » Place aux jeunes donc. « Les bonnes personnes aux bonnes places » renchérit t-il.
Sur l’emploi, il se demande si il ne faudrait pas instaurer , « une sorte de RMI ou RSA. Dans certains Dom-tom, ils ont mis cela en place. » Envisagerait t-il une départementalisation de la Polynésie française, « non, non, je pense que l’on va garder le statut actuel. »
L’homme dont le métier est « l’immobilier », – il possède des terrains et des maisons qu’il loue sur Moorea dont il est originaire et domicilié -, précise: « C’est un parti autonomiste. Que les choses soient claires. On peut évoluer éventuellement vers un Pays associé, pourquoi pas, mais toujours avec la France. »
Quant à d’éventuelles alliances, « Le fait de se présenter seul aux élections territoriales, s’apparente à une opération suicidaire » reconnait t-il, poursuivant, « il faut bien réfléchir. Bien réfléchir à la stratégie à adopter. Pour l’instant, nous avons un bureau qui va décider, je ne décide pas seul. »
Pour l’heure, le bureau n’est pas encore entièrement constitué, quant à connaître l’identité des personnes qui y siègent déjà « nous vous le dirons prochainement. »
Reste à savoir si ce nouveau parti ne sera qu’une nouvelle étoile filante dans le ciel politique polynésien ou bien un soleil appelé à briller sur la Polynésie. L’avenir nous le dira.