« La commission d’enquête est là parce que des gens sont victimes des essais nucléaires, en tout cas font l’objet de cancers en nombre supérieur » a rappelé Jean-Paul Lecoq, député de Seine-Maritime (Gauche démocrate et républicaine – GDR) en séance. Les travaux de la nouvelle commission débutent à peine.
Plusieurs spécialistes ont été auditionnés. La commission s’intéresse aussi aux travaux scientifiques déjà produits sur la question. Certains font polémique. « Je pense que les problèmes des conséquences des essais concernent une faible population et c’est pour cela que ça ne se voit pas quand on voit globalement les chiffres, estime Florent de Vathaire, directeur de recherche 1ère classe de l’Inserm. Ça concerne une faible population, mais en revanche, il faudrait pouvoir indemniser plus que ça ne l’est pour l’instant ».
L’Inserm a prévu de lancer une étude sur les effets transgénérationnels des essais nucléaires. Ce sera l’un des points abordés par la commission d’enquête. Le chantier est immense. Pour la rapporteure Mereana Reid Arbelot, « il y a beaucoup de blancs sur les pages de ce pan de l’histoire de la France et de la Polynésie française. Donc, on espère pouvoir insuffler des démarches qui puissent remplir les blancs. »
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Après des auditions à Paris tout le mois de juin, la commission d’enquête se rendra en Océanie au début du mois de juillet et doit rendre son rapport au plus tard au mois d’octobre.