« La situation ne pourrait pas être redressée du jour au lendemain »

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Publié le 09/04/2014 à 8:13 - Mise à jour le 09/04/2014 à 8:13

« Cette année sera marquée par la célébration des trente ans du statut d’autonomie de la Polynésie française »

Le président de l’assemblée vient de prononcer son discours d’ouverture de la session administrative, qui marque également l’ouverture de la deuxième année de sa mandature. Il a d’abord salué les maires fraîchement élus présents dans l’hémicycle. Édouard Fritch a dressé un rapide bilan de cette année passée. TNTV vous propose quelques morceaux choisis par thème (retrouvez le texte en intégralité en pièce jointe) :

Concernant les charges : « Les 57 Représentants ont apporté leur pierre à l’effort financier en abaissant leurs indemnités de 10 %. Mais c’est sur la population, dans son ensemble qu’a pesé l’essentiel de l’effort en faveur des démunis, ceux qui ont perdu leu remploi, leur revenu, par l’augmentation de la CST pour financer le Tauturu Utuafare et le Contrat d’Accès à l’Emploi. »

Aide à l’emploi :  » On ne peut bien sûr que regretter le caractère dilatoire du recours déposé par l’UPLD pour retarder la mise en place du CAE. Un recours qui s’est soldé par un échec pour ses initiateurs mais qui a bien entendu été pesant pour toutes les familles qui attendaient beaucoup de ce dispositif pour retrouver le chemin de la dignité. »

Fiscalité : « il m’apparaît important que le gouvernement se saisisse de la réforme de notre fiscalité pour faire aboutir simultanément le chantier de la fiscalité communale. Il me semble important que nous avancions sur la question fondamentale du financement des communes qui aujourd’hui est trop dépendant des aléas du Fond Intercommunal de Péréquation. Une fiscalité communale bien conçue répond en partie à cette problématique et doit se conjuguer avec des efforts provenant de l’Etat, tutelle des communes. »

Relations dans le Pacifique : « Dans le cadre de notre autonomie, nous avons la possibilité de lier des accords avec des pays étrangers, mais nous nous devons aussi de renforcer nos liens avec nos voisins français du Pacifique. C’est en ce sens que j’ai souhaité poursuivre un travail engagé par mes prédécesseurs pour le concrétiser et nouer des liens institutionnels et de coopération avec le Congrès de Nouvelle-Calédonie. »

Relations avec l’Europe : « Bien que nous soyons une collectivité française au sein de la République, nous ne bénéficions pas, de la part de l’Union européenne, de la même solidarité que les départements d’outre-mer, le rapport des transferts financiers étant de 1, pour ce qui nous concerne, à 50, pour les départements. Et il est certain que les élections européennes qui se dérouleront fin mai nous laissent peu d’espoir de faire entendre directement la voix de la Polynésie française à Bruxelles.

Efficacité des institutions : « Mon ambition est que nous puissions notamment renforcer la fonction de contrôle de notre institution par la mise en place de missions d’information et d’évaluation sur les politiques publiques. Certes, notre assemblée vote des textes, mais elle doit aussi pouvoir en mesurer la portée réelle, notamment pour ce qui concerne le bénéfice attendu par la population. »

Intégration des jeunes : « Enfin, j’aurai à vous proposer un texte, qui a déjà commencé à être débattu au niveau du bureau, pour favoriser, par des stages de longue durée, l’insertion des jeunes diplômés dans la sphère administrative, en partenariat avec nos établissements d’enseignement supérieur. On a beaucoup parlé de l’océanisation des cadres, mais il faut bien constater que nous n’avons guère avancé dans le domaine de la détection des jeunes talents ni de leur immersion en situation professionnelle. »

Cette année sera également marquée par la célébration des trente ans du statut d’autonomie de la Polynésie française.

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