L’Assemblée termine l’année par un engagement solidaire

Publié le

Convoqués à Tarahoi pour une ultime séance ce lundi, les élus ont adopté le soutien financier du Pays aux sinistrés à Mayotte et au Vanuatu, à hauteur de 5 millions de francs pour les premiers et 15 millions pour les seconds. Autre sujet débattu : celui de la prime exceptionnelle de 23 500 francs apportée aux retraités, dont certains regrettent qu'elle soit une mesure provisoire.

Publié le 30/12/2024 à 17:50 - Mise à jour le 30/12/2024 à 17:51

Convoqués à Tarahoi pour une ultime séance ce lundi, les élus ont adopté le soutien financier du Pays aux sinistrés à Mayotte et au Vanuatu, à hauteur de 5 millions de francs pour les premiers et 15 millions pour les seconds. Autre sujet débattu : celui de la prime exceptionnelle de 23 500 francs apportée aux retraités, dont certains regrettent qu'elle soit une mesure provisoire.

Réunis ce lundi à la veille des festivités de fin d’année, les élus de l’assemblée ont adopté en urgence plusieurs textes, dont une aide aux populations de Mayotte et du Vanuatu, touchées respectivement par un cyclone et un séisme.

Si les montants de 5 millions de francs pour les Mahorais et 15 millions pour les Vanuatais ont été validés, l’écart entre les deux allocations suscite des interrogations. « Le Président nous a indiqué que les aides ont été octroyées sur la base des demandes qui ont été formulées. Je ne pense pas que des montants aient été donnés, glisse Nuihau Liaurey, représentant non-inscrit. Surtout, ça pose la question de la capacité, de la volonté de l’État aussi de continuer à assumer un ensemble outre-mer dans lequel on constate qu’il y a de plus en plus de problèmes, indépendamment des problèmes climatiques, la situation en Nouvelle-Calédonie, la situation de cherté des pays outre-mer, en Martinique notamment » .

« Pour nous, c’est un vrai questionnement que l’État doit se poser sur sa capacité à assumer les vestiges d’un empire maritime, dont elle est fière et qu’elle a du mal à gérer aujourd’hui » , lance l’ancien sénateur.

– PUBLICITE –

Prime aux retraités… en mars

Les retraités ont également été concernés par une mesure exceptionnelle : une prime de 23 500 francs pour les bénéficiaires du régime de base (tranche A) ainsi que pour ceux touchant le moni rū’au ou des pensions de réversion et de veuvage, pour faire face à l’inflation. Une aide ponctuelle critiquée pour son effet limité face à l’inflation et pour son manque d’anticipation, leur versement étant prévu en mars prochain.

« Vu les difficultés actuelles, je pense que ça va leur faire une bonne bouffée d’air. Et on verra pour l’année prochaine si ça va pouvoir se poursuivre, voir s’étendre sur toute l’année » , nuance prudemment le représentant Tavini Heinui Le Caill. « C’est mieux que rien. Mais je trouve qu’il y a une rupture d’égalité de traitement des retraités par rapport à la retraite (…) On favorise les petites pensions. Mais qui a alimenté la CPS pendant toutes ces années-là ? C’est tous ceux qui ont travaillé pendant 40 ans, c’est ça qui est injuste, tance de son côté le porte-parole des retraités Émile Vernier. C’est au gouvernement de chercher des moyens de financer. C’est de l’aide sociale » .

Le chantier de la PSG

La réforme de la protection sociale généralisée (PSG), elle, reste au cœur des préoccupations. Le maintien de la cotisation exceptionnelle instaurée en 2019, inquiète élus et syndicats, qui redoutent qu’elle devienne permanente.

« On sait que le niveau des retraites en Polynésie en moyenne est extrêmement faible. Cela pose aussi la question de la réforme de la PSG. On l’a vu avec la contribution exceptionnelle qui est prorogée pour une cinquième année consécutive, alors qu’elle ne devait pas durer plus de 4 ans. On voit que la réforme peine à apporter sur la table de l’Assemblée. C’est ce que j’ai indiqué au ministre. Il y a une nécessité de réformer non seulement l’assurance-maladie, mais aussi la retraite. Et on voit que finalement, on choisit chaque fois la solution de facilité qui est de proroger des dispositifs qui au départ n’avaient pas vocation à perdurer » , pointe Nuihau Liaurey.

Une réforme globale qui semble ainsi encore loin de voir le jour, les projets de loi comme celui sur l’affiliation au RNS suscitant déjà une vive opposition.

Dernières news

Activer le son Couper le son