Nous sommes le 6 septembre 1984. La loi sur le statut d’autonomie interne vient d’être adoptée. Elle permet enfin à la Polynésie de s’émanciper de la France. Avec l’autonomie, la Polynésie affirme son identité sous un drapeau, un hymne et un président d’un gouvernement local.
L’autonomie, c’est aussi la possibilité d’élire pour la première fois un président à l’assemblée territoriale et de légiférer sur la santé, l’économie et l’éducation.
En 1996, une révision du statut d’autonomie permet le transfert de nouvelles compétences. Comme la gestion des ressources marines, qui représente une source importante de revenus. Le rôle du président du gouvernement et celui de l’assemblée est également renforcé.
– PUBLICITE –
Le statut de 2004 donne ensuite à la Polynésie une personnalité juridique propre. De quoi signer des accords internationaux dans la zone Pacifique.
2004 c’est aussi l’année du Taui et le début d’une longue période d’instabilité. En l’espace de 7 ans, 13 gouvernements. Une période trouble exacerbée par des scandales politico-judiciaires.
Il faudra attendre 2011 et une dernière révision du statut pour retrouver un équilibre institutionnel.
Justice, défense, sécurité, affaires étrangères, finances publiques et monnaie : aujourd’hui l’Etat conserve les fonctions régaliennes, tandis que la Polynésie bénéficie d’une autonomie étendue.
40 ans plus tard, la Polynésie peut-elle encore gagner en autonomie ? Pour l’un de ses principaux architectes, le statut aurait atteint ses limites.