Le gel des institutions nationales inquiète les parlementaires du fenua

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Plus de 50 jours après les législatives anticipées, le nouveau gouvernement n’a pas encore été nommé. L’annonce devait être faite hier, mais il faudra encore attendre pour connaître le nom du nouveau premier Ministre. Et les parlementaires commencent à s’impatienter et à s’agacer. C’est le cas des députés et sénateurs polynésiens.

Publié le 27/08/2024 à 16:17 - Mise à jour le 27/08/2024 à 16:45

Plus de 50 jours après les législatives anticipées, le nouveau gouvernement n’a pas encore été nommé. L’annonce devait être faite hier, mais il faudra encore attendre pour connaître le nom du nouveau premier Ministre. Et les parlementaires commencent à s’impatienter et à s’agacer. C’est le cas des députés et sénateurs polynésiens.

L’inquiétude et les interrogations se multiplient chez les parlementaires polynésiens. En cause, l’absence de nomination du nouveau Premier ministre. Le président de la République continue ses tractations avec les différents groupes politiques. Seule annonce faite à ce jour : le nouveau Premier ministre ne sera ni d’extrême droite ni issu du Nouveau Front Populaire, pourtant majoritaire aux dernières élections. Une décision qui n’a pas manqué de faire réagir Mereana Reid-Arbelot, députée du groupe GDR (Gauche démocrate et républicaine) et secrétaire du bureau de l’Assemblée nationale : « Il y a eu le Front républicain qui a permis à certains députés de ‘Ensemble pour la République’ d’être élus par des voix NFP voire même par des voix insoumises. Dont il me semble, sauf erreur de ma part, monsieur Darmanin et madame Bornes, ont été élus parce qu’il y a eu le retrait de candidats Insoumis dans leur circonscription. Et aujourd’hui, le président Macron veut imposer le retrait de la France Insoumise des discussions et du gouvernement, ce n’est pas juste ».

Le groupe LIOT (Libertés, indépendants, outre-mer et territoires), auquel appartient Nicole Sanquer, refuse également l’idée d’un Premier ministre macroniste. La députée de la deuxième circonscription dénonce l’absence d’interlocuteur et le manque de textes sur lesquels travailler : « Ce qui est inquiétant, ce sont les travaux sur l’examen de la loi de finance, du budget de l’État, du budget de la Sécurité sociale. Nous sommes tous impactés dans chaque collectivité des Outre-mer, par les dotations. Est-ce qu’elles seront toujours là ? Est-ce qu’elles seront revues à la baisse ? Quelles sont les orientations, les priorités du gouvernement ? Tout ça, ce sont des questions qui restent sans réponse aujourd’hui, sans Premier ministre, sans gouvernement ».

Même constat du côté du Sénat : Teva Rohfritsch, pourtant membre du groupe RDPI (Rassemblement des démocrates, progressistes et indépendants) qui soutient Emmanuel Macron, s’impatiente et s’interroge. Au-delà des dotations de l’État, de nombreux dossiers polynésiens sont en attente : « Nous souhaitons aussi appeler la solidarité nationale sur les questions du pouvoir d’achat, de la cherté de la vie en Polynésie française, sur les questions du logement. Quand bien même ce sont des compétences polynésiennes, il s’agit là de mobiliser également toutes les forces et les finances de l’État pour qu’ensemble, nous puissions améliorer le quotidien des Polynésiens, et ça, c’est une urgence ! C’est une urgence, quel que soit le gouvernement en Polynésie française et quel que soit le gouvernement à Paris. Il nous faut des interlocuteurs et c’est pour ça que je suis aujourd’hui un peu inquiet et pressé qu’un Premier ministre soit nommé ».

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Les parlementaires polynésiens devront prendre leur mal en patience pendant quelques jours encore. Emmanuel Macron devrait nommer son ou sa Premièr(e) ministre avant la fin de la semaine.

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