Ce sommet, baptisé US & Pacific Island Country Summit, est une première dans l’histoire diplomatique des États-Unis. « Le Président est invité parce que la Polynésie française est membre à part entière du Forum des Îles du Pacifique », explique dans un communiqué la présidence. Edouard Fritch sera accompagné de Manuel Terai, le directeur de la DAIEP (la direction des affaires internationales, européennes et du Pacifique) et de Thierry Catteau, chef du bureau des affaires européennes, chargé de mission des affaires européennes et du Pacifique.
Initialement, les territoires français et britanniques du Pacifique, dont la Polynésie française mais aussi la Nouvelle-Calédonie, Wallis-et-Futuna et Pitcairn, ne faisaient pas partie des pays conviés, ni les pays souverains en libre association avec la Nouvelle-Zélande, les îles Cook et Niue. Parmi les territoires français, la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie sont membres à part entière du Forum des Îles du Pacifique, tandis que l’archipel de Wallis-et-Futuna est membre observateur.
Prévu sur deux jours, les mercredi 28 et jeudi 29 septembre, ce sommet s’articulera « autour de trois axes » explique encore le communiqué. « Deux axes sont abordés le mercredi au Département d’État (Ministère des Affaires étrangères) : d’une part, la lutte contre le changement climatique et la transformation vers l’énergie propre ; et d’autre part, la gestion des océans et la lutte contre la pêche illégale. Le troisième axe, qui constituera le point fort du sommet, est abordé le jeudi en présence du Président Joe Biden, autour des relations stratégiques entre les États-Unis et les États du Pacifique. Le sommet se clôturera par une photo de famille et un diner officiel à la Maison Blanche ».
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Annoncé début août par la secrétaire d’État adjointe Wendy Sherman, alors en visite aux Tonga, ce sommet a pour but de renforcer les liens dans le Pacifique face à une Chine affirmant nettement sa présence dans la région. En avril dernier, les îles Salomon avaient signé un accord de sécurité avec la Chine malgré les objections des États-Unis, et les craintes de l’Australie, du Japon ou de la Nouvelle-Zélande de voir s’installer une base militaire chinoise dans le Pacifique sud.
En juillet Kamala Harris avait fait une apparition vidéo très remarquée à l’occasion du Forum des îles du Pacifique au cours de laquelle la vice-présidente de Joe Biden avait notamment annoncé 600 millions de dollars (environ 68 milliards de Fcfp) d’investissement dans la région. Les États-Unis prévoient en outre d’ouvrir plusieurs nouvelles ambassades dans la région, de Tonga à Kiribati en passant par les îles Salomon.
D’après Radio New Zealand, Kiribati, la Papouasie Nouvelle-Guinée, le Vanuatu, Samoa, Tonga, Fidji, Tuvalu et Nauru font partie des Nations conviées, de même que Palaos, les îles Marshall et la Micronésie, qui ont signé un accord de libre association avec les États-Unis.