« Le Synode déclare qu’il est temps de faire place à l’émergence d’une gouvernance Ma’ohi et pleinement autonome » : c’est ce que mentionne le communiqué de synthèse de cette 137e assemblée, et c’est aussi la teneur d’une partie des déclarations, des dirigeants de l’Église protestante ma’ohi, dimanche dernier, à Vaitupa, Faa’a.
Depuis, les intentions de l’Église protestante font débat. Si certains y voient une forme de radicalisation, d’autres considèrent qu’il s’agit simplement de mieux s’adapter aux besoins de la société Polynésienne, et de redonner confiance à la population.
Si le gouvernement n’a pas réagi, le parti autonomiste du président Edouard Fritch Tapura Huiraatira, a publié vendredi un communiqué. Il répond notamment au point concernant « l’immigration et l’idée que le gouvernement aurait instauré un dispositif pour le contrôle des naissances et pour favoriser l’arrivée des personnes extérieures à la Polynésie. Cette affirmation n’a pas de sens, déclare le Tapura car bien évidemment le Pays a tout intérêt à promouvoir la natalité, ne serait-ce que pour la soutenir la croissance économique ou encore rendre soutenable à long terme l’équilibre de notre modèle de protection sociale, et en particulier de celui de la retraite. En outre, les allocations familiales versées aux familles répondent à cet objectif. Il faut aller rechercher ailleurs les raisons de la baisse de la natalité notamment dans l’évolution de la société et de sa perception de l’avenir. Il apparait que les nouvelles générations ne souhaitent plus, pour des raisons économiques, sociétales voire culturelles, avoir autant d’enfants que leurs ainés. Cette évolution n’est d’ailleurs pas propre à la Polynésie mais elle touche la plupart des pays. »
– PUBLICITE –
« Quant à l’idée que le gouvernement favorise une politique migratoire propice à l’arrivée des personnes extérieures à la Polynésie, elle est bien évidemment erronée et sans fondement. D’autant que depuis quelques années le recensement de la population fait apparaître des soldes migratoires négatifs », lance le Tapura.