« Depuis près de 2 ans, le parti politique indépendantiste qui gouverne la Polynésie française réaffirme (…) son projet d’indépendance et ses actions se multiplient : création d’une commission de décolonisation au sein de l’assemblée de la Polynésie française, exigence de l’ouverture d’un dialogue de décolonisation avec le président de la République et présentation récente d’un projet de constitution pour une prétendue République fédérale de Ma’ohi Nui (…) Depuis son élection, le parti indépendantiste revendique publiquement son rapprochement avec l’Azerbaïdjan », a déclaré Nicole Sanquer.
« Je souhaiterais connaitre la position de l’État par rapport à ces actions pour engager un processus de séparation de la Polynésie de la République y compris en faisant appel au soutien d’états clairement hostiles à la démocratie comme à la France, alors que la majorité des Polynésiens reste attachée à la France », a ajouté la députée.
Pour le gouvernement, c’est le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot qui lui a répondu. Celui-ci a indiqué que le régime de Bakou « souffle sur les braises des crises qui touchent ces territoires : violences en Nouvelle-Calédonie et en Martinique, cyclone Chido à Mayotte ».
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« Les modes opératoires sont connus : ingérences numériques, cyberattaques, manipulation de l’information, la narration d’une France belliqueuse et coloniale pour attiser la montée de revendications indépendantistes. Nous condamnons fermement ces ingérences étrangères. Elles ont pour seul dessein de fracturer notre cohésion sociale », a martelé Jean-Noël Barrot.
Et le ministre de poursuivre : « Il ne m’appartient pas de juger les convictions des responsables ou des organisations indépendantistes. Ces revendications peuvent d’ailleurs tout à fait s’exprimer dans le cadre de la loi. Mais je veux dire à celles et ceux qui participent à ces initiatives, que leur combat est instrumentalisé dans le cadre d’un jeu diplomatique. Il l’est par des pays qui ne s’illustrent pas par leur respect des pratiques et valeurs démocratiques ».
« Je veux vous dire le souhait du gouvernement (…) de continuer à travailler auprès des maires, en partenariat avec l’assemblée et le gouvernement de Polynésie française (…) Travailler avec un seul but, répondre aux attentes des Polynésiens qui sont d’abord celles du quotidien : lutte contre la vie chère, santé, éducation et jeunesse, autonomie alimentaire ou encore adaptation au changement climatique », a conclu Jean-Noël Barrot.