Le Tavini et l’Église protestante ma’ohi à l’ONU

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Ils préparent leurs discours depuis un an, dans la commission de décolonisation, pour parler d’une seule et même voix : la délégation du Tavini s'envole pour New York, tout comme les pétitionnaires de l’Église protestantes ma’ohi. Nous les avons rencontrés avant leur départ pour l’ONU.

Publié le 04/10/2024 à 15:18 - Mise à jour le 04/10/2024 à 15:18

Ils préparent leurs discours depuis un an, dans la commission de décolonisation, pour parler d’une seule et même voix : la délégation du Tavini s'envole pour New York, tout comme les pétitionnaires de l’Église protestantes ma’ohi. Nous les avons rencontrés avant leur départ pour l’ONU.

Ils seront moins nombreux cette année à intervenir devant la 4ème commission de l’ONU, chargée de la décolonisation. 17 élus du Tavini Huira’atira vont intervenir devant la 4ème commission de l’ONU, chargée de la décolonisation. Leur espoir ? Que la France adopte une nouvelle position.

« Cette année, il y a un changement qui est majeur, c’est que c’est la France elle-même qui indique aux différentes formations politiques polynésiennes,Tavini Huira’atira, Tapura Huira’atira, etc., de se rendre à la 4ème commission. Donc officiellement, elle nous indique que nous avons la possibilité de nous exprimer devant la 4ème commission, ce qui est la démonstration qu’elle y sera. Au moins, le débat commence à prendre au niveau onusien et on n’est plus dans ce fameux déni institutionnel et diplomatique des dix dernières années » indique Richard Tuheiava, membre du bureau exécutif du Tavini Huira’atira.

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Le président du Pays rejoindra son parti sur place. L’association Moruroa e tatou, la jeunesse et l’Église protestante ma’ohi seront également représentées, par une délégation de 7 personnes.

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« L’Église est tout à fait légitime à parler à l’ONU parce que ce sont les Églises qui ont créé cette organisation. Ce que nous espérons, c’est surtout d’être écoutés et le fait d’intervenir à travers les organisations mondiales protestantes, ça nous permet d’avoir également un autre poids pour faire porter ce message qui est que la décolonisation avance en Polynésie française » affirme Philippe Neuffer, représentant de l’Église protestante ma’ohi, qui dans son discours, prévoit de demander une meilleure prise en compte des besoins polynésiens dans l’éducation.

Tous espèrent une évolution dans le « dossier décolonisation ». La France a cessé sa politique de la chaise vide l’année dernière. Mais elle avait refusé de s’engager dans la voie proposée par les indépendantistes. Fera-t-elle cette fois faire un pas en direction des pétitionnaires ? Réponse la semaine prochaine.

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