Ils ont 10 jours pour convaincre, et c’est à Mahina que le coup d’envoi de la campagne autonomiste dans la 2e circonscription est donné.
Les militants, tous partis confondus, vont de foyer en foyer pour écouter les habitants. « Ça fait du bien qu’ils viennent nous voir, se réjouit Henriette. On a beaucoup de choses à échanger avec eux. On n’a pas beaucoup l’occasion de les voir et de leur parler directement. Il ne faut pas qu’ils soient élus et qu’ensuite ils nous oublient. »
Tout juste majeurs, Michel, futur militaire, votera pour la première fois le 29 juin prochain… Mais pour qui ? Il a encore du mal à la déterminer. « Je n’avais pas trop décidé jusqu’à aujourd’hui, mais je compte bien aller voter. Je ne connais pas encore bien le monde de la politique et je ne connais aucun parti. »
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De ses rencontres sur le terrain, Nicole Sanquer retient que la population attendait « beaucoup du changement » issu des dernières élections, et « on sent de la déception. On essaie de les convaincre de se mobiliser encore pour une élection le 29 juin. Ils ont fait confiance à un changement qui n’est pas là. Est-ce qu’il faut refaire confiance à d’autres hommes politiques ? C’est surtout le problème de confiance. »
Sur le terrain, la coalition Amui Tatou fait du clivage entre autonomie et indépendance, l’enjeu principal de ce scrutin. « Nous avons vu les députés Tavini à l’œuvre pendant deux ans, où l’intérêt des Polynésiens n’a pas du tout était mis en avant, plutôt des discours idéologiques pour porter l’indépendance. Les Polynésiens veulent rester autonomistes. Les chiffres sont là. Et aujourd’hui, nous espérons qu’avec ce rassemblement, nous allons changer le discours à Paris. »
Première grande réunion publique, pour Nicole Sanquer et ses équipes, ce mardi, en fin de journée, sur le parking de la CPS de Mahina.