Législatives : « nous sommes déjà sur le terrain » déclare Edouard Fritch

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Macron l'a emporté avec une faible avance en Polynésie. L'écart minime d'à peine 3 000 voix entre les deux candidats a créé la surprise, samedi soir. Si le président Edouard Fritch se réjouit de pouvoir poursuivre son travail avec l'Etat, il est conscient qu'il faudra aller à la rencontre de la population, notamment à l'approche de la prochaine échéance électorale : les législatives.

Publié le 24/04/2022 à 14:22 - Mise à jour le 25/04/2022 à 16:52

Macron l'a emporté avec une faible avance en Polynésie. L'écart minime d'à peine 3 000 voix entre les deux candidats a créé la surprise, samedi soir. Si le président Edouard Fritch se réjouit de pouvoir poursuivre son travail avec l'Etat, il est conscient qu'il faudra aller à la rencontre de la population, notamment à l'approche de la prochaine échéance électorale : les législatives.

Hier, au siège du Tapura Huira’atira, l’atmosphère n’était pas vraiment à la fête. Au fil des dépouillements, l’écart entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen se resserre. C’est finalement le Président sortant qui remporte le plus de voix au fenua, 51,2%. Un score qui reste néanmoins moins élevé qu’au niveau national.

Edouard Fritch, président de la Polynésie et soutien d’Emmanuel Macron se réjouit tout de même de sa réélection : « Cela nous réjouit parce qu’avec le Président Macron nous avons commencé un gros travail de restructuration de nos infrastructures en Polynésie, un gros travail au niveau des différents contrats avec les communes. En d’autres termes nous assurons la continuité de ce qui va devenir les outils du développement de notre pays. »

Mais il en est conscient, le score de Marine Le Pen est un avertissement : « Dès hier soir il était clair que tout le monde s’est regroupé derrière la candidature de Marine Le Pen pour faire obstruction au Tapura Huiraatira, et surtout pour me sanctionner moi-même. (…) Ce qui me réjouit c’est que malgré tout Emmanuel macron a pris la moitié des voix ici en Polynésie. »

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Le travail va être important pour regagner le coeur des électeurs, d’autant qu’une autre échéance électorale approche : les législatives. Pour ce rendez-vous avec les urnes, le parti d’Edouard Fritch, le Tapura Huira’atira a désigné Nicole Bouteau, Tepuaraurii Teriitahi et Tuterai Tumahai comme candidats.

« Nous avons choisi nos candidats en fonction des difficultés aussi. D’ailleurs ce matin déjà, Nicole Bouteau est aux Marquises. Elle va faire campagne. Elle va faire le tour des Marquises pendant 10 jours. Et si j’ai bien compris, le deuxième candidat de la 2e circonscription va partir sur les Australes dès mercredi. Nous sommes sur le terrain déjà. Ce qu’il faut peut-être c’est qu’il y ait une meilleure coordination sur ce terrain parce que nous avons nos candidats mais ces candidats ont besoin aussi du soutien des municipalités, des maires des différentes communes. »

Pour ramener les électeurs aux urnes, Edouard Fritch compte sur la pédagogie : « C’est vrai que lors du premier tour, mon attention a été attirée par ce fort taux d’abstention. (…) J’ai appelé tous nos élus (…)Il faut aller vers les électeurs, il faut leur expliquer (…) Maintenant que Macron est Président, il faudra travailler de façon à ce que Macron et nos députés puissent travailler ensemble. Sinon la Polynésie ne pourra pas se défendre convenablement sans cette coordination. »

Le Tapura, « partenaire » privilégié de la République En Marche ?

En Outre-mer, c’est Marine Le Pen qui a rassemblé le plus de suffrages, notamment aux Antilles et en Guyane. Mais Emmanuel Macron peut compter sur les territoires français du Pacifique Sud, où il a davantage convaincu que son adversaire. Le Tapura Huiraatira souhaite d’ailleurs « être le partenaire » de la République En Marche. « Dans le Pacifique, alors que se dessine toute une stratégie de présence non seulement de la France, mais de l’Europe, des Etats-Unis, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, […] oui, la Polynésie a véritablement une carte à jouer », pense le vice-président Jean-Christophe Bouissou.

Et cette carte à jouer pourrait se traduire par la présence de la Polynésie au ministère des Outre-mer, laisse entrevoir le vice-président : « J’estime que nous avons en Polynésie des gens qui ont cette capacité à pouvoir participer à la direction de notre nation, de la France. Ce n’est pas uniquement la question de la Polynésie, c’est aussi la question du Pacifique et des Outre-mer. Si nous sommes aujourd’hui encore fermement ancrés dans une République En Marche, c’est parce que certainement nous avons un gisement de savoirs sur le plan politique qui pourrait servir ».

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