Les autonomistes en ordre de marche à la 4ᵉ commission des Nations Unies

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Les autonomistes seront de retour en force cette année à la 4ème commission de l’ONU, qui aura lieu la semaine prochaine. Pas question pour eux de laisser à nouveau tout le champ libre au Tavini. La délégation du Tapura qui se rendra sur place aura pour mission d’opposer au discours indépendantiste les arguments de l’autonomie et l’attachement d’une partie des Polynésiens à la France.

Publié le 03/10/2024 à 15:46 - Mise à jour le 03/10/2024 à 15:47

Les autonomistes seront de retour en force cette année à la 4ème commission de l’ONU, qui aura lieu la semaine prochaine. Pas question pour eux de laisser à nouveau tout le champ libre au Tavini. La délégation du Tapura qui se rendra sur place aura pour mission d’opposer au discours indépendantiste les arguments de l’autonomie et l’attachement d’une partie des Polynésiens à la France.

L’organisation de leur déplacement s’est faite en toute discrétion : le Tapura Huira’atira a décidé d’envoyer une délégation pétitionner à l’ONU cette année. Un choix motivé par une volonté de contrebalancer les propos qui vont être tenus, sur place, par les 17 élus du Tavini Huiraʻatira. « Il était important que l’on entende aussi les autonomistes à New York. Je ne crois pas beaucoup au pouvoir du C24 (Comité spécial de la décolonisation, Ndlr) tant que la France n’aura pas donné son feu vert. Je pense qu’au-delà de la Polynésie, il y aura d’autres sujets beaucoup plus importants auxquels s’intéressent l’ONU et son président Guterres » explique Edouard Fritch, président du Tapura Huira’atira.

La représentante du Tapura à l’APF Tepuaraurii Teriitahai, le député Moerani Frebault, la tavana de Hao Yseult Butcher-Ferry et le sénateur Teva Rohfritsch, partiront donc prochainement à New York pour porter la voix de l’autonomie dans la 4ème commission.

« Mon inquiétude aujourd’hui, c’est que les gens ont besoin de travailler, ont besoin de manger. Je ne vois pas où il faut partir dans la décolonisation. Je veux porter ma voix en tant que paumotu et dire que nous, aujourd’hui, on veut rester français » affirme Yseult Butcher-Ferry.

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Les 4 pétitionnaires auront 3 minutes chacun pour faire passer leur message. L’occasion, pour eux, de dresser un « autre tableau » de la Polynésie. « Beaucoup de gens nous disent ‘ne les laissez pas parler à la place des Polynésiens, ne les laissez pas envoyer des messages qui sont faux. Allez rétablir la vérité’. Donc c’est fort de cette responsabilité que je fais ce déplacement. Parce que nous ferons notre discours en français et non pas en anglais pour que justement les Polynésiens puissent aussi comprendre le message. Je voudrais qu’ils se reconnaissent dans ce message » indique Tepuaraurii Teriitahi.

Au travers de ses interventions, la délégation autonomiste va également faire une demande : celle d’envoyer une mission de l’ONU au fenua pour qu’ils puissent venir y faire leurs propres constats.

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