Les élus actent la séparation des pouvoirs à la tête des SEM

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Comme prévu dans son projet de loi transmis aux élus début novembre, le président de l'Assemblée Antony Géros a fait voter la séparation des postes de directeur général et de président de conseil d’administration au sein des Sociétés d'économie mixte (SEM) du Pays, ce jeudi à Tarahoi. Les Directeurs Généraux ou Directeurs Généraux délégués, eux, devront être choisis en dehors des administrateurs et des actionnaires de la société.

Publié le 19/12/2024 à 18:15 - Mise à jour le 19/12/2024 à 18:16

Comme prévu dans son projet de loi transmis aux élus début novembre, le président de l'Assemblée Antony Géros a fait voter la séparation des postes de directeur général et de président de conseil d’administration au sein des Sociétés d'économie mixte (SEM) du Pays, ce jeudi à Tarahoi. Les Directeurs Généraux ou Directeurs Généraux délégués, eux, devront être choisis en dehors des administrateurs et des actionnaires de la société.

L’Assemblée de la Polynésie entérine la fin du cumul des casquettes à la direction des Sociétés d’économie mixte du Pays. Désormais, pour ces huit sociétés dont le Pays est actionnaire majoritaire, les postes de président du conseil d’administration et de directeur général devront obligatoirement être occupés par deux personnes distinctes.

Une question de délai, explique le représentant non-inscrit Nuihau Liaurey, la plupart des SEM ayant déjà adopté le mode de gouvernance à deux têtes. « Cette loi sur les SEM existe depuis 2022. Le premier texte qui prévoyait la séparation des pouvoirs n’a pas mis en place de contraintes pour transformer. La plupart des SEM ont adopté cette gouvernance à deux têtes, mais certaines ne l’ont pas fait. Il était nécessaire de fixer un délai limite » , dit-il.

Les trois sociétés concernées – Air Tahiti Nui, la société transports d’électricité de Polynésie (TEP) et Vaitama (assainissement des eaux de Tahiti) – disposent de six mois pour se conformer à la loi.

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Dans les rangs du Tapura Huiraatira, on pointe du doigt un règlement de comptes entre le président de l’Assemblée Antony Géros, qui a transmis le projet de loi aux élus début novembre, et celui du Pays. « C’est pour remettre en cause certains mauvais choix de gouvernance, tout est dit, tance Tepuaraurii Teriitahi. Il reconnaissait que certaines décisions, certains choix de directeurs n’étaient pas les bons : ATN et la TEP« .

Quid des EPA et des EPIC

La suggestion du CESEC d’appliquer les mêmes dispositions pour les établissements publics comme les EPA ou les EPIC a été entendue par Antony Géros. « La question de fond, la plus intéressante, c’est de savoir s’il relève des missions du service public de diriger des actions qui touchent aux activités économiques du pays ou bien du secteur privé, indique-t-il. On a commencé à initier ce débat ce matin, mais on ne l’a pas conclu » .

Les élus de Tarahoi devraient se pencher sur le sujet dans les mois à venir. Autre point promettant une poursuite des débats : la rémunération de certains membres de conseils d’administrations.

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