TNTV : Les familles défavorisées mais aussi les classes moyennes subissent de plein fouet l’augmentation du coût de la vie. beaucoup de foyers dans lesquels les deux parents travaillent ne parviennent plus à s’acheter un logement. Que comptez-vous faire si vous êtes aux commandes du Pays ?
Matairea Cadousteau : « Ces problématiques là sont urgentes et malheureusement, jusqu’à présent, les politiques n’ont rien fait pour une bonne partie de la population. Nous, nous comptons proposer des choses concrètes pour la population, parce que notre parti est composé de personnes qui viennent de tous horizons. Et nous sommes partis dans les quartiers, nous avons rencontré les gens et nous avons compris. Nous vous avons compris et nous avons proposé une série de mesures dont la première qui sera actée dans les trois mois après la mise en place du gouvernement : la suppression de la taxe sociale. Ce n’est qu’une mesure parmis tant d’autres, mais qui pousse à considérer les gens. Et c’est notre but, parce qu’aujourd’hui nous nous sommes rendu compte que dans les politiques actuelles, on méprisait le nuna’a. Aujourd’hui on nous dit que la suppression de la taxe sociale ce n’est pas possible. N’écoutez pas les politiques qui vous disent ça. Ce sont des politiques qui servent oleur intérêt. Ecoutez nous. Nous avons Nuihau Laurey qui est un expert en économie et qui garantie de trouver d’autres solutions viables et sur le long terme. »
TNTV : Le Pays accuse un retard de l’ordre de 15 000 logements. Comment faire pour rattrapper ce retard et comment faciliter les sorties d’indivision ?
Matairea Cadousteau : « Nous, nous avons une série de mesures sur le sujet La première c’est que nous nous sommes rendu compte en allant rencontrer les gens, qu’il y a un problème à l’OPH. (…) Nous souhaitons réformer cette institution pour garantir l’accessibilité au logement. Des personnes que nous avons rencontrées ont payé pendant plus de 20 ans leur logement et ne sont pas propriétaires. Quelle est la réponse des politiques aujourd’hui ? Aucune réponse. Nous, nous les avons rencontré et nous garantissons, après les élections, de réformer l’OPH pour vous garantir la propriété de vos logements. »
TNTV : Et dans votre programme, vous dites aussi vouloir réformer le système éducatif pour l’adapter aux particularités humaines, géographiques et environnementales. Vous pouvez préciser ?
Matairea Cadousteau : « Je connais bien le domaine de l’éducation et il y a de nombreuses choses à améliorer dans notre système éducatif. Quand on parle aujourd’hui de contextualisation didactique, je suis persuadé qu’aujourd’hui les familles sont un peu perdues face à une école qui ne prend pas assez en considération les éléments culturels. Et notre ambition, c’est de rapprocher ces familles. Parce que nous sommes conscients qu’une école sans les familles, ne réussira jamais. »
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TNTV : Ce projet de grand centre culturel que vous défendez, ça consiste en quoi et à quoi ressemblerait-il ?
Matairea Cadousteau : « On n’a pas encore la maquette du projet, mais l’idée est de reconnecter les jeunes à leur culture. Et c’est pour ça que nous souhaitons que les cinq archipels soient représentés. C’est une ouverture que nous souhaitons également au monde. Et c’est comme ça que nous réussirons, et c’est la tâche de nos politiques et de nos aînés, de transmettre notre culture à nos enfants. (…) C’est quelque chose de très important, de fondamental, et nous croyons, malgré l’ensemble des politiques qui sont passés, qu’ils soient autonomistes ou indépendantistes, qu’ils n’ont pas fait ce qu’il fallait. Et demain nous avons un projet d’ampleur sur le sujet ? »
TNTV : Vous voulez protéger l’emploi local et le foncier en mettant en place une citoyenneté polynésienne. Quels seraient les critères de cette citoyenneté ?
Matairea Cadousteau : « Sur la citoyenneté polynésienne, c’est une volonté du peuple. Nous avons entendu la population nous dire qu’ils souhaitent une citoyenneté polynésienne pour garantir l’emploi local, pour garantir certaines choses indispensables aujourd’hui. C’est ça la volonté de notre parti. C’est que le nuna’a aujourd’hui qui est martyrisé, le 16 avril, le nuna’a sera libre. C’est ça notre ambition. Le 16 avril, le nuna’a sera libre et c’est pour ça que vous votiez pour vous. Il faut que vous votiez pour votre liberté » .