Moetai Brotherson vise les « 1000 prêts à taux zéro » pour aider « les classes moyennes » à se loger

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Lors de son discours à l’occasion de la séance solennelle d’ouverture de la session administrative de l’assemblée de Polynésie, ce jeudi matin, le président du Pays a annoncé une série de mesures destinées à soutenir le pouvoir d’achat des « catégories sociales les plus modestes et les classes moyennes ». Il a, entre autres, pour « objectif » d’atteindre les « 1000 prêts à taux zéro contractés » dans le secteur du logement. Le président de l’Assemblée, Antony Géros a quant à lui considéré que la cherté de la vie devait être une « priorité territoriale » : « le peuple polynésien attend des résultats concrets ».

Publié le 10/04/2025 à 12:16 - Mise à jour le 10/04/2025 à 16:21

Lors de son discours à l’occasion de la séance solennelle d’ouverture de la session administrative de l’assemblée de Polynésie, ce jeudi matin, le président du Pays a annoncé une série de mesures destinées à soutenir le pouvoir d’achat des « catégories sociales les plus modestes et les classes moyennes ». Il a, entre autres, pour « objectif » d’atteindre les « 1000 prêts à taux zéro contractés » dans le secteur du logement. Le président de l’Assemblée, Antony Géros a quant à lui considéré que la cherté de la vie devait être une « priorité territoriale » : « le peuple polynésien attend des résultats concrets ».

Moetai Brotherson a débuté son intervention par un satisfecit. Un « bilan d’étape » de l’activité économique au fenua qu’il juge « satisfaisante » : « L’IEOM (…) indique que la Polynésie a bouclé l’année 2024 sur une note globalement positive. L’indicateur du climat des affaires a progressé (…) traduisant le bon moral des chefs d’entreprise et la bonne santé de l’économie ».

« Les prix à la consommation ont enregistré une hausse modérée, tandis que l’emploi salarié (…) a continué de croitre » avec une progression d’1,9 %, « le meilleur taux sur les 7 dernières années », a-t-il encore égrainé

Quant à la hausse des prix à la consommation, le président la jugée « modérée sur toute l’année 2024 », celle-ci n’excédant pas « 1,2 % ». « Il est important de souligner la bonne tenue de l’inflation de notre pays en comparaison avec les autres économies nationales et internationales. (…) On ne s’en tire pas tellement mal », s’est-il félicité.

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Reste que 22 000 personnes sont toujours à la recherche d’un emploi, a souligné le chef de l’exécutif, et 28 000 autres « ont tout simplement renoncé » à en trouver un. Et si les voyants économiques sont positifs, « le tribut que doivent payer les catégories sociales les plus modestes et le classe moyenne est lourd », a tempéré Moetai Brotherson.

« La semaine prochaine, débutera la transmission des premiers textes pour soutenir le pouvoir d’achat des classes moyennes. Le premier secteur concerné sera le logement. Notre objectif est fixé à 1000 prêts à taux zéro contractés », a-t-il ajouté, sans préciser à quel horizon.

« La vie chère ne doit plus être une fatalité »

Antony Géros

Le président du Pays a également annoncé une série d’autres projets de texte destinés à « améliorer le pouvoir d’achat » de la population et à « lutter contre la cherté de la vie » : le « toilettage » de la TDL (la Taxe de Développement Local) pour « alléger le prix de certaines catégories de produits », la « refonte du code des assurances en faveur des assurés », ou encore la « compensation du fret aérien et maritime sur une série de produits pour obtenir une réelle baisse des prix ».

La vie chère, justement, « constitue l’un des combats les plus urgents et des plus légitimes que nous devons mener », a estimé avant lui le président de l’Assemblée, Antony Géros. « Elle touche à la dignité de nos concitoyens (…) à leur capacité à vivre décemment sur leurs propres terres », leur fenua. Elle est une question de justice sociale », a-t-il martelé en souhaitant que cette « cause » devienne une « priorité territoriale ».

Et le titulaire du perchoir de Tarahoi entend bien mettre à exécution certaines des propositions émanant du colloque sur la vie chère qui s’est tenu à l’Assemblée au mois de mars.

Il a pointé du doigt la « position de force » exercée par « quelques acteurs économiques » qui « réduisent la concurrence et alimentent des marges commerciales déraisonnables, parfois supérieures à 40 % du prix final ».

« Nous ne pouvons plus nous contenter de demi-mesures (…) Le statu quo n’est plus tenable. Il nous faut une refonte courageuse, des mécanismes de régulation plus exigeants, une refonte de notre modèle économique qui place l’intérêt général avant les intérêts particuliers. (…) Le peuple polynésien attend des résultats concrets (…) À nous d’engager les textes nécessaires. (…) La vie chère ne doit plus être une fatalité », a-t-il conclu en appelant de ses vœux la construction d’une « Polynésie plus équitable, plus forte, plus solidaire ».

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