Nicole Sanquer : « les élus des îles plébiscitent une réforme du mode de scrutin »

Publié le

Députée, présidente du parti A Here ia Porinetia, mais aussi rapporteure de la mission Flash sur le système électoral, Nicole Sanquer était l'invitée de nos journaux. Selon elles, les élus des iles sont en faveur d'une réforme du mode de scrutin pour mieux porter la voix de leurs iles.

Publié le 08/03/2025 à 14:53 - Mise à jour le 09/03/2025 à 14:23

Députée, présidente du parti A Here ia Porinetia, mais aussi rapporteure de la mission Flash sur le système électoral, Nicole Sanquer était l'invitée de nos journaux. Selon elles, les élus des iles sont en faveur d'une réforme du mode de scrutin pour mieux porter la voix de leurs iles.

Tahiti Nui Télévision : Concernant les retraites des fonctionnaires d’Etat, si l’État touche à l’indexation, quelles seraient les conséquences ?
Nicole Sanquer, députée :
« Alors, il est vrai qu’aujourd’hui, le but de cette rencontre était de retrouver un climat serein et apaisé, et je pense que tout le monde y a mis du sien, parce que l’objectif, c’est évidemment d’améliorer le niveau de retraite des fonctionnaires d’État. Alors, on a eu une réponse de l’État, puisque ma collègue Mereana a interrogé l’État sur le dispositif de la pension civile, et évidemment, l’État n’est pas fermé à la discussion, mais souhaite aussi y rajouter la question de la sur-rémunération, ce qui engendrerait une baisse de revenus si l’État veut toucher à ce qu’on appelle notre indexation.
Donc, en fin de compte, il y a des risques, mais est-ce qu’on les prend ou on ne les prend pas, et pour le moment, on a décidé de continuer à travailler sur les deux dispositifs. »

TNTV : Et justement, maintenant, Nicole Sanquer, quel est le calendrier ? Vous allez remonter à ces échanges, créer une commission ?
Nicole Sanquer :
« Alors, ce qu’on peut retenir, c’est que, comme l’a dit Mme Yieng Kow, ce n’est pas antinomique. Aujourd’hui, il y a le principe de la CVR, mais qui reste à être améliorée, le plancher de 4 000 euros, ça, ça concerne surtout ceux qui vont partir à la retraite très bientôt.
Et il y a aussi le sujet de la pension civile, tout est à faire, Mereana Reid Arbelot a un projet de texte, et ce sera évidemment notre document de base sur lequel tous les syndicats vont plancher, que nous irons défendre à Paris quand on trouvera un consensus. »

TNTV : Nous venons maintenant sur la mission Flash et le mode de scrutin des territoriales. Vous êtes aux côtés de Moerani Frébault et Mereana Reid Arbelot, rapporteure sur cette mission Flash, sur le système électoral. Les dernières auditions se sont tenues ce jeudi. Quel est le positionnement des grands partis ?
Nicole Sanquer :
« Alors, c’est un thème qui revient évidemment dans chaque campagne électorale, on peut le retrouver dans le programme du Tavini en 2023 avec la suppression de la prime majoritaire comme on peut le retrouver dans le programme des législatives de Amui tatou, c’est-à-dire qu’on travaille sur le mode de scrutin. Aujourd’hui, le positionnement des grands partis est un peu différent de ce qui est dit pendant la campagne électorale. Vous savez que le président du Tavini n’a pas voulu participer, mais par contre, par la voix de Moetai Brotherson, notre président, qui ne veut pas qu’on touche à la prime majoritaire, et de l’autre côté, nous avons le Tapura Huiraatira, qui n’est pas fermé, mais qui souhaite reporter la discussion après les élections de 2028. »

– PUBLICITE –

TNTV : Oscar Temaru n’a pas participé à ces auditions, que faut-il en penser ?
Nicole Sanquer :
« En fait, il a justifié le fait de ne pas participer parce qu’il reconnaît que, comme mode de scrutin ici, le référendum pour l’autodétermination, et évidemment nous respectons sa position. »

TNTV : Qui est d’accord finalement, les petits partis ?
Nicole Sanquer :
« Alors, par contre, nous avons eu un débat très intéressant, très riche en propositions avec les communautés des communes et notamment celles des îles. On voit qu’aujourd’hui, les élus des îles plébiscitent une réforme de ce mode de scrutin pour pouvoir mieux porter la voix des îles. Donc, on a eu différentes propositions, un retour à un découpage par circonscription. Aussi, on est venus parler de ce seuil d’accès au second tour. Et là, on a une unanimité, même des petits partis, même du président Brotherson, qu’il faut abaisser ce seuil.
On voit à chaque élection, on retrouve toujours trois blocs au second tour parce qu’il faut atteindre à peu près 14 000 à 15 000 voix dès le premier tour. Et ça, c’est bloquant. Et en fait, c’est une unanimité des petits partis comme des Tavana des iles qui réclament à ne plus devoir s’associer à des grandes listes pour pouvoir accéder à l’Assemblée et d’abaisser ce seuil à 8 à 10 %. »

TNTV : Vous êtes rapporteur, mais vous appartenez aussi à un parti politique. Comment équilibrer votre position politique et votre mission de rapporteur ?
Nicole Sanquer :
« En fin de compte au niveau de A Here ia Porinetia, nous avons toujours défendu cette révision du mode de scrutin. Donc, on est en phase et aussi, on était en phase au moment des législatives, au moment de la plateforme autonomiste, d’insérer cela. Puisque si jamais il y a une évolution du mode de scrutin, ça devra être défendu à Paris avec le consensus de tout le monde. »

TNTV : Plus personnellement, un mot sur le prochain congrès de votre parti ?
Nicole Sanquer :
« A Here ia Porinetia fête ses 3 ans cette année et nous avons un congrès le 29 mars au Swing pour réélire un nouveau bureau du parti, valider les comptes et aussi un peu parler des municipales. »

Dernières news

Activer le son Couper le son