Nicole Sanquer : « nous voulons maintenir notre liberté de vote »

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Élue députée de la 2e circonscription de la Polynésie française sous l'étiquette Amui Tatou, face à Steve Chailloux, Nicole Sanquer était l'invitée de notre journal, ce dimanche. Dans une assemblée nationale recomposée en trois blocs (NFP, Ensemble et RN) distincts, la présidente de A here ia Porinetia a de nouveau assuré qu'elle ne siégerait "pas dans les extrêmes" , cherchant plutôt à intégrer un "petit groupe de la droite" .

Publié le 08/07/2024 à 12:21 - Mise à jour le 08/07/2024 à 12:29

Élue députée de la 2e circonscription de la Polynésie française sous l'étiquette Amui Tatou, face à Steve Chailloux, Nicole Sanquer était l'invitée de notre journal, ce dimanche. Dans une assemblée nationale recomposée en trois blocs (NFP, Ensemble et RN) distincts, la présidente de A here ia Porinetia a de nouveau assuré qu'elle ne siégerait "pas dans les extrêmes" , cherchant plutôt à intégrer un "petit groupe de la droite" .

TNTV : Vous êtes sortie en tête dans 10 communes sur 12 dans votre circonscription. Vous avez plus progressé que Steve Chailloux entre les deux tours. Comment l’expliquez-vous ?Nicole Sanquer, députée de la 2e circonscription de la Polynésie française : « Je pense que si on a fait la différence, c’est grâce aux équipes sur le terrain, grâce aux Tavana qui m’ont soutenue dans cette circonscription 2, notamment aux Australes, et toutes les communes de Mahina à Paea en passant par la Presqu’île. C’est ça qui a fait la différence, c’est cette cohésion des équipes et ce travail sur le terrain. On connaissait la puissance du Tavini au second tour et on a voulu faire plus fort » .

TNTV : Vous avez plusieurs casquettes. Vous êtes députée et représentante à l’Assemblée, présidente de A here ia Porinetia, et membre de Amui Tatou. Comment concilier toutes ces responsabilités sans en négliger une ?
N.S :
« Il y a une continuité dans chaque rôle que je vais jouer, notamment au niveau de l’Assemblée de Polynésie française, avec un travail, évidemment, si le gouvernement Brotherson veut bien travailler avec nous, pour porter les dossiers à Paris dans le cadre de négociations, de conventions. Au niveau de A here ia Porinetia, il est clair que nous avons été élus sur un programme en 2023, et c’est tout l’intérêt que nous avons de siéger à l’Assemblée de Polynésie française pour porter les valeurs et surtout les mesures que nous voulons voir aboutir » .

TNTV : Vous connaissez bien l’Assemblée nationale, vous avez déjà été députée. La configuration politique est inédite, le nouveau Front populaire est en tête, la majorité présidentielle en deuxième, le RN troisième. Est-ce que cette mandature s’annonce compliquée avant même d’avoir commencé ?
N.S :
« Oui, je pense que Moerani et moi-même sommes conscients que le travail parlementaire va être difficile et compliqué, notamment parce qu’on ne sait pas qui gouvernera demain la France, et notamment avec cette majorité relative, finalement, il n’y a pas de majorité absolue. C’est pourquoi notre choix de positionnement sera déterminant dans nos actions, parce que pour avoir siégé à l’Assemblée nationale, il est clair que les petits groupes sont souvent sollicités pour obtenir la majorité pour un texte, par exemple. Surtout, nous voulons maintenir notre liberté de vote, notre liberté de réflexion, et c’est pourquoi notre choix aujourd’hui se porte vraiment vers un petit groupe de la droite » .

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TNTV : Ce choix est-il déterminé ? Vous savez dans quel groupe vous allez siéger ?
N.S :
« Non, nous avons déjà eu plusieurs contacts depuis hier soir. Moerani part (dimanche) soir, il a plusieurs personnes à rencontrer, mes anciens collègues de l’UDI qui œuvraient à l’intérieur de LIOT. Il peut y avoir un groupe du centre regroupant des députés indépendants qui vont porter la voix de leur territoire, et c’est l’objectif que nous recherchons. Nous l’avions affirmé, pas de siège dans les groupes extrêmes, et surtout une volonté de pouvoir porter la voix de la Polynésie et de tous les Polynésiens à l’Assemblée » .

TNTV : Nicole Sanquer, vous vous envolez mardi pour Paris. Quelle sera votre première action à l’Assemblée nationale ?
N.S : « Pour pouvoir nous installer, il nous faut déterminer le groupe où on va devoir siéger, parce que de là découlera, bien entendu, l’emplacement des bureaux, les commissions. En ce qui me concerne, j’aimerais bien siéger au sein de la commission des affaires sociales de la santé pour pouvoir suivre les travaux de la convention État-Pays-Santé, et pourquoi pas une convention État-Pays pour le RSPF » .

TNTV : L’allianceAmui Tatou n’était pas forcément bien accueillie par A here ia Porinetia au départ. Pourtant, elle semble porter ses fruits aujourd’hui. Pensez-vous, ou du moins souhaitez-vous, que cette alliance perdure après les législatives ?
N.S : « Alors, je tiens à préciser que le rassemblement et la participation de AHIP pour l’unité au sein de ce rassemblement, a été voté à l’unanimité. Ensuite, ce que je voudrais dire, c’est que les prochaines échéances sont les élections municipales. Et au vu du travail qui a été mené par les équipes sur le terrain, je sais que dans certaines communes, Amui Tatou peut être poursuivi pour une liste communale avec un projet commun, évidemment, dans l’intérêt de la commune et de ses habitants » .

TNTV : Et en ce qui vous concerne, est-ce que vous serez candidate à Marina, où je vous rappelle que vous avez fait de bons scores ? Je vous l’ai déjà annoncé, je ne briguerai pas la mairie, mais par contre, il est clair que j’accompagnerai une liste sur Marina. Merci beaucoup, Nicole Sanker, pour toutes ces précisions.

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