Nucléaire : les sénateurs demandent des explications à l’Etat

Publié le

Teva Rohfritsch et Lana Tetuanui sénateurs de Polynésie française ont adressé une question écrite à l’attention de la ministre des Armées sur le niveau de radioactivité effectif auquel la population polynésienne aurait été exposée pendant les essais nucléaires en Polynésie française de 1966 à 1996, en particulier lors des 43 essais aériens.

Publié le 09/03/2021 à 16:06 - Mise à jour le 14/10/2022 à 8:52

Teva Rohfritsch et Lana Tetuanui sénateurs de Polynésie française ont adressé une question écrite à l’attention de la ministre des Armées sur le niveau de radioactivité effectif auquel la population polynésienne aurait été exposée pendant les essais nucléaires en Polynésie française de 1966 à 1996, en particulier lors des 43 essais aériens.

La publication d’un livre intitulé « Toxique. Enquête sur les essais nucléaires français en Polynésie : les mensonges de la France dans le Pacifique »  dans le journal Le Monde du 5 mars, affirme que les les données dosimétriques et scientifiques rendues officielles par l’État français auraient été sciemment sous-évaluées, tant par des relevés lacunaires, que des éléments de faits erronés.

Lire aussi : Le niveau réel de la radioactivité lors des essais nucléaires en Polynésie, sous-évalué

Teva Rohfritsch et LanaTetuanui demandent à la ministre quelles mesures effectives le gouvernement national compte entreprendre pour répondre à la stupeur et à l’indignation des Polynésiens face à de telles « révélations ».  

« Nous appelons le gouvernement national à faire toute la lumière sur la teneur de ces publications et à prendre en conséquence toutes les dispositions nécessaires à l’information juste et objective du Parlement et des citoyens français, en particulier de nos populations de Polynésie française ».

Lana Tetuanui – Teva Rohfritsch

Les sénateurs requièrent également que soient engagées des mesures adaptées et efficientes en réponse aux attentes des victimes des essais nucléaires dans ce contexte. Les sénateurs souhaitent connaître la position de la ministre des Armées et du gouvernement national sur ce qui constitue aujourd’hui un droit de savoir et en appellent de facto à un droit à réparation et de mémoire qu’aucune justification ou raison d’Etat ne saurait occulter en 2021.

– PUBLICITE –

Dernières news

Activer le son Couper le son