Pascale Haiti-Flosse : « La population est déçue »

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Candidate aux élections législatives dans la troisième circonscription pour l'alliance autonomiste Amui Tatou, Pascale Haiti-Flosse était l’invitée du journal de TNTV, ce vendredi. Cheval de bataille de son programme, la prorogation de l'instruction, par l'État, des dossiers sur les maladies radio-induites, qu'elle souhaite à hauteur de "cinq ou dix ans" , et de manière "urgente" .

Publié le 22/06/2024 à 12:54 - Mise à jour le 27/06/2024 à 12:06

Candidate aux élections législatives dans la troisième circonscription pour l'alliance autonomiste Amui Tatou, Pascale Haiti-Flosse était l’invitée du journal de TNTV, ce vendredi. Cheval de bataille de son programme, la prorogation de l'instruction, par l'État, des dossiers sur les maladies radio-induites, qu'elle souhaite à hauteur de "cinq ou dix ans" , et de manière "urgente" .


TNTV : Vous avez discuté cinq jours entiers pour mettre en place la plateforme autonomiste Amui Tatou. Qu’est-ce qui vous a motivé à présenter votre candidature ?
Pascale Haiti-Flosse, candidate Amui Tatou aux élections législatives dans la troisième circonscription
: « Il faut savoir que cette plateforme a déjà démarré pendant les élections, au deuxième tour des élections territoriales. Et là, c’était l’opportunité pour nous de vraiment se mettre ensemble et d’accorder nos violons sur les circonscriptions. Moerani Frebault est dans la première circonscription, Nicole Sanquer la deuxième, et moi la troisième. Ma suppléante est du côté de chez Teva Rohfritsch (Tiare Pater-Pothier Bonardi, affiliée au Ia ora te nunaa, NDLR) » .

TNTV : Quel sera votre cheval de bataille pour ces législatives ?
P.H :
« Bien sûr qu’on en a plusieurs, mais je pense que la première action (…) que nous allons mener au palais Bourbon, c’est vraiment fondamental et urgent, cela concerne la prorogation de l’instruction des dossiers sur les maladies radio-induites. Ça se termine l’année prochaine, et il faut la proroger encore peut-être cinq ans ou dix ans, mais il faut le faire (…) Il y a d’autres dossiers qu’il faut porter, comme le cas de l’ITR (…) il y a vraiment une inégalité de traitement entre les fonctionnaires d’État en France et par rapport à ceux qui sont ici, chez nous, en Polynésie française » .

TNTV : Vous venez tout juste de débuter la campagne. Quel est votre sentiment lors de vos rencontres avec la population et quelles sont leurs doléances ?
P.H : « La population, malheureusement, fait un constat, elle est déçue. Les gens font la relation entre les députés sortants et le gouvernement, ils voient qu’il y a une inaction totale, d’autant plus que le coût de la vie n’a fait qu’augmenter, ça ce n’est qu’un constat sur le terrain. Nous leur expliquons que les députés autonomistes ont déjà œuvré pour eux, nous l’avons prouvé à plusieurs reprises. On voit que le Tapura Huiraatira, à l’époque où ils avaient des députés autonomistes, ont beaucoup travaillé pour la population. La preuve, le dossier sur l’ITR a été portée par Nicole Sanquer, qui maîtrise bien ce dossier, et nous comptons sur elle pour qu’elle puisse continuer (…) Concernant le nucléaire, il faut savoir qu’aujourd’hui, nous avons un service qui existe au niveau de l’État, qui instruit les dossiers et les constitue jusqu’à ce que les personnes soient indemnisées. C’est un grand pas, et ça a été à la demande de la population. On peut dire qu’il y a eu un réel travail » .

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TNTV : En ce qui vous concerne, justement, comment un député peut agir sur le pouvoir d’achat des Polynésiens ?
P.H : « Il faut savoir que ça, c’est avant tout de la compétence du pays. Quand on voit que nos produits viennent plutôt de l’extérieur, il faut négocier avec l’État. Peut-être sur le transport maritime qu’on pourrait soulager (…) tous les produits qui rentrent dans nos pays sont taxés, puisque c’est de la compétence du pays. Mais il faudrait négocier avec l’État en amont qu’on puisse, au niveau maritime, négocier, avoir un prix un peu plus bas pour éviter cet impact au niveau de la population » .

TNTV : Si vous êtes élue députée, quelles seront vos priorités, mis à part le nucléaire ?
P.H :
« Il y en a d’autres. Bien sûr, il y a les dossiers sur la santé. Nous savons très bien que nous avons un gros problème sur la santé. Ce sont des dossiers que je porte à l’Assemblée de la Polynésie française. Je souhaiterais vraiment que les Polynésiens ne soient pas privés des meilleurs docteurs, d’un meilleur plateau technique. Aujourd’hui, la santé est très en avant, pourquoi se priver de tout ça ? Au contraire, il faut faire bénéficier le peuple polynésien » .

TNTV: Comment comptez-vous convaincre les électeurs ?
P.H :
« (…) Vous pouvez avoir confiance en nous. Je serai votre serviteur, comme je l’ai toujours été. J’ai de la chance d’avoir auprès de moi M. Gaston Flosse, qui a déjà œuvré, qui connaît le palais Bourbon, qui a fait des propositions pour notre Pays, dont nous bénéficions aujourd’hui. Alors, croyez en moi. Je suis prête » .

Le reportage :

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